Mira Paula est le nouveau projet de pop électronique de Paula Ruiz, une artiste multidisciplinaire née à Alicante et basée à Madrid que vous connaissez peut-être grâce à ses projets précédents. Elle n’est autre que l’artiste anciennement connue sous le nom de Fatal Tiger, et c’est la même Paula Ruiz qui joue dans les concerts de Natalia Lacunza et Ganges et qui fait partie du groupe Violeta avec Gabriela Casero et Cristina Manuela. En 2020, Fatal Tiger a offert un concert à Madrid en première partie de Bravo Fisher ! qui « a enlevé nos hoquets ».
De retour en 2022, Ruiz abandonne les guitares et opte pour un son synth-pop élégant dans le premier single de son nouveau projet. Le communiqué explique que, dans ses chansons, Mira Paula « parle du quotidien à travers des extraits de journal intime et de petits détails de son quotidien, mais exprimés depuis l’immensité de l’électronique paysagère et avec une certaine influence française ». Et c’est ce que l’on retrouve dans ‘GODARD’, aujourd’hui la chanson du jour.
« GODARD » présente cet équilibre d’émotion et d’élégance synthétique dont Robyn se souviendra peut-être, mais il y a aussi quelque chose de « French Touch » dans son son. D’autre part, le célèbre réalisateur de la nouvelle vague Jean-Luc Godard inspire Mira Paula pour que l’artiste raconte, dans sa première chanson, une histoire d’amour tumultueuse marquée par l’incertitude.
« Pose-toi et suppose que tu m’aimes autant ou plus / Je n’ai aucun indice pour entrer dans ton armure animale » est l’une des rimes laissées par ‘GODARD’. L’implication est que Mira Paula s’occupe de sa relation avec une personne émotionnellement distante. Ils se lient en regardant les films de Godard en fumant des cigarettes, mais elle regrette que désormais ils ne parlent que de « conneries sur WhatsApp », au point d’embarrasser « l’état mental » dans lequel cette relation l’a laissé.
La vidéo de ‘GODARD’ profite de cette inspiration. Paula joue une réalisatrice en train de tourner son premier film. Les protagonistes sont Teresa Gutiérrez alias Ganges et Martín Vallhonrat Waldren, bassiste de Carolina Durante, et la vidéo reproduit des scènes de films de Godard telles que ‘La depreciation‘ (1963) ou ‘la chinoise‘ (1967). Réalisé par Juanjo Marbai, le clip « raconte une histoire d’amour sans fin très claire », nous ramenant au sens de la chanson.