Les joueurs et membres du staff des Pays-Bas forment un cercle dans le stade olympique de Séville. Les nerfs sont visibles. Lieke Martens se ronge les ongles, l’entraîneur national Andries Jonker fait les cent pas sur le terrain.
Les 23 joueurs et des dizaines de collaborateurs attendent tous la parole rédemptrice de l’entraîneur des gardiens Erskine Schoenmakers, qui regarde les dernières minutes de France-Allemagne sur son téléphone. Le score est de 2-1.
Les enjeux sont élevés. La victoire de la France signifie que les Pays-Bas auront une nouvelle chance dans la bataille pour un billet pour les Jeux de Paris mercredi à Heerenveen. Une égalisation tardive de l’Allemagne met l’équipe néerlandaise dans la salle d’attente pendant au moins une demi-heure de plus, car le match se poursuivra alors en prolongation. Et avec une victoire allemande, le rêve olympique des Pays-Bas se brisera.
« Ce sont des Allemands, donc tout est possible », explique Dominique Janssen, actif au sein du VfL Wolfsburg allemand. Vivianne Miedema n’en est pas encore sûre non plus. « On n’a gagné contre les Allemands que lorsqu’ils sont dans le bus. »
Le destin olympique des Pays-Bas est donc entre les mains de deux équipes, qui jouent à 1 500 kilomètres de là, à Lyon. En arrière-plan, les footballeurs espagnols continuent joyeusement, après la première qualification olympique de l’histoire. Les cinq minutes du temps additionnel dans France-Allemagne viennent de commencer.
Jonker parie sur une seconde chance à la mi-temps
Déjà à la mi-temps, Jonker s’occupe de France-Allemagne, l’autre demi-finale de la Ligue des Nations. Les Pays-Bas sont 2-0 derrière l’Espagne et n’ont plus entre leurs mains la bataille pour un billet olympique. Seuls les finalistes de la Ligue des Nations se qualifient pour les Jeux. Mais si la France, pays hôte, est dans la bataille finale, le dernier ticket revient au vainqueur de la finale de consolation.
Une bonne nouvelle arrive de Lyon : la France mène 2-0. Le rêve olympique des Pays-Bas ne semble donc pas s’effondrer ce soir à Séville. Jonker « spécule » dans le vestiaire sur cette issue favorable.
Le sélectionneur national remplace Miedema plus tôt que nécessaire afin de la ménager pour le match potentiellement décisif de mercredi. Ils en discutent sans leurs coéquipiers. Miedema a récemment connu un petit revers dans sa convalescence suite à une grave blessure au genou.
« C’était un pari », dira plus tard Jonker. « La France était en position et elle peut aussi faire venir quatre joueurs avec une avance de 2-0. L’Allemagne n’a pas encore perdu non plus. Mais j’ai pensé que je devrais procéder de cette façon. » Il fait également intervenir Lineth Beerensteyn et Dominique Janssen plus tôt que nécessaire.
« Pincement des fesses » après le 2-1
C’est la quatre-vingtième minute du match France-Allemagne que l’Allemagne obtient un penalty avec un déficit de 2-0. Jonker ne l’entend pas immédiatement, car il se trouve dans la tribune des entraîneurs et l’abri du stade olympique est à quelques mètres. Giulia Gwinn intervient. C’est 2-1.
Même s’il n’a que peu d’influence là-dessus, Jonker se préoccupe désormais davantage du match France-Allemagne que du match de son propre équipe. L’ambiance sur le canapé change également. « C’était dommage », a déclaré Miedema, remplacé.
Espagne-Pays-Bas compte environ quatre minutes d’avance sur France-Allemagne. Après le coup de sifflet final à Séville, les yeux des joueurs se tournent immédiatement vers le banc. Puis ils forment un cercle. Les membres du staff prennent leur téléphone et les joueurs suivent l’évolution.
« Je me sentais un peu comme Sarina Wiegman là-bas », a déclaré Jonker, faisant référence à son collègue anglais, qui avait appris sur le terrain en décembre qu’un but des Pays-Bas à la dernière minute contre la Belgique les avait éliminés de la course au billet pour le match. Jeux. « Ça va t’arriver. »
Le mot rédempteur vient de l’entraîneur des gardiens Schoenmakers à 22h59 : « C’est fait ! » Il n’y a pas d’acclamations. C’est surtout le soulagement qui chasse la mauvaise humeur. Martens, qui joue au Paris Saint-Germain, enverra un message à ses coéquipières françaises. « Nous pouvons leur être reconnaissants. »
Nederland-Duitsland woensdag in Heerenveen
De wedstrijd tussen Nederland en Duitsland wordt komende woensdag gespeeld in Heerenveen. Het duel begint om 20.45 uur. De winnaar van deze kraker pakt het laatste ticket voor de Olympische Spelen. De verliezer is uitgeschakeld. « Nederland-Duitsland om een prijs, mooier kan niet », aldus bondscoach Andries Jonker.