Bien que notre pays dépende à hauteur de 30 % du pétrole russe, la Belgique soutient un embargo progressif sur l’importation de pétrole russe dans l’UE. La ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten (Vert), l’a déclaré lundi à son arrivée à une réunion extraordinaire des ministres européens de l’Énergie à Bruxelles. Notre pays n’est pas non plus opposé aux exceptions pour les pays qui dépendent davantage des importations russes.
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La Commission européenne publiera un nouveau paquet de sanctions contre la Russie cette semaine, peut-être dès mardi. Le pétrole y serait visé. On parle d’un embargo progressif vers la fin de cette année.
Le ministre Van der Straeten a souligné l’importance d’une transition énergétique avant la réunion des ministres européens de l’énergie de lundi. « Vladimir Poutine utilise l’énergie comme une arme de guerre et la meilleure façon de s’en prémunir est l’indépendance énergétique », déclare Van der Straeten.
« Notre pays dépend à hauteur de 30% du pétrole russe, soit 30% que nous devrons combler autrement », ajoute le ministre. « Le marché du pétrole est un marché mondial, donc nous pouvons nous approvisionner ailleurs, mais le plus important est bien sûr que nous devenions structurellement indépendants. Cela signifie, par exemple, plus de pétrole dans les voitures, mais des voitures électriques, qui peuvent ensuite rouler sur le soleil belge, par exemple. et le vent. »
Horaire
Quant aux pays de l’UE plus dépendants (du pétrole russe ndlr) « l’intention n’est pas de rendre la tâche plus difficile à nos voisins qu’elle ne l’est déjà ». Des exceptions ou d’autres mesures sont possibles, précise le ministre. « Le timing de la Belgique sera celui de l’UE. Nous ne bloquons aucune mesure au niveau européen, nous devons faire preuve de solidarité les uns avec les autres et c’est une mesure que nous pouvons soutenir. »
Selon des initiés, la Commission européenne pourrait déjà déposer mardi un sixième paquet de sanctions dans lequel les importations russes de pétrole brut dans l’UE seront progressivement supprimées avant la fin de l’année. Afin de convaincre la Hongrie, qui menace ouvertement d’opposer son veto aux sanctions pétrolières, la commission propose, selon des sources européennes, que le pays ne cesse d’importer du pétrole de Russie qu’après 2022.
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