Ministre ukrainien des Affaires étrangères à Bruxelles : "Aidez-nous maintenant, ou bien d’autres personnes mourront.

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Le ministre ukrainien était venu à la réunion de ses homologues des pays membres de l’OTAN avec un message clair : l’Ukraine a besoin d’armes. “Pour gagner la guerre, vous avez besoin d’armes”, a-t-il déclaré. “Je pense que l’Ukraine propose un accord équitable : vous nous fournissez tout ce dont nous avons besoin, et nous nous battrons pour notre sécurité, mais aussi pour la vôtre. Pour que le président Poutine n’ait pas la possibilité de tester l’article cinq.” Cet article du Traité de l’Atlantique Nord, pierre angulaire de l’alliance, stipule qu’une attaque contre un État membre est considérée comme une attaque contre tous les États membres.

L’Ukrainien a déclaré qu’il ne doutait pas que son pays disposerait des armes nécessaires, mais la question est de savoir quand elles arriveront. “Soit vous nous aidez maintenant, et je parle de jours et non de semaines, soit votre aide viendra trop tard”, a déclaré Koeleba. “Beaucoup de gens mourront, perdront leurs maisons, des villages seront détruits car cette aide arrivera trop tard.”

Lors de la conférence de presse, le ministre a évoqué à plusieurs reprises Butsha, une banlieue de la capitale ukrainienne Kiev, où 320 corps de civils tués ont déjà été retrouvés. “Pour éviter plus de Butshas, ​​nous devons parler et voir comment nous pouvons mettre fin à cette guerre”, a-t-il déclaré. “Il est clair que les positions des délégations dans les pourparlers seront déterminées par les succès des armées respectives sur le terrain et l’impact des sanctions contre la Russie. Cela renforce leur position ou la nôtre.”

Koeleba a rappelé que les forces russes s’étaient retirées de Kiev et de l’ensemble de la région pour concentrer l’offensive sur l’est du pays. “La lutte pour le Donbass vous rappellera la Seconde Guerre mondiale”, a prévenu le ministre. Il a donné comme exemple le déploiement de milliers de chars, de véhicules blindés, d’avions et d’artillerie. Selon lui, ce ne sera “pas une opération locale”.

“A mon grand regret, le massacre de Butsha n’est que la pointe de l’iceberg. Nous recevons des informations selon lesquelles Marioupol est bien, bien pire, sur tous les fronts”, a-t-il déclaré. Cette ville du sud-est de l’Ukraine est sous le feu nourri des soldats russes.

Le ministre a reconnu que les sanctions occidentales nuisent à la Russie, mais ne suffisent pas à arrêter la violence de guerre russe. “Tant que l’Occident achète du gaz et du pétrole à la Russie, ils soutiennent l’Ukraine d’une part, mais ils soutiennent également la machine de guerre russe d’autre part”, a-t-il déclaré. “Maintenant, des gens meurent, l’offensive se déroule maintenant, nous avons besoin de mesures pour arrêter la Russie aujourd’hui.”

Koeleba a déclaré qu’il était toujours prudemment optimiste quant à l’approvisionnement en armes des pays de l’OTAN, mais ne s’attend pas à ce que l’OTAN dans son ensemble fournisse des armes.