Ministre russe des Affaires étrangères : « La Moldavie est la prochaine victime de la guerre déclenchée par l’Occident »

Selon le ministre russe des Affaires étrangères, la Moldavie, ancien État soviétique, se met en danger en voulant devenir membre de l’Union européenne. Le pays d’Europe de l’Est a obtenu le statut de pays candidat en juin 2022.

En mars dernier, les pays de l’UE ont souligné qu’ils continueraient à soutenir inconditionnellement la Moldavie dans les domaines de la sécurité et de l’économie jusqu’à l’adhésion du pays.

Dans son discours au sommet de l’OSCE, Lavrov a évoqué, entre autres, le mémorandum Kozak, un plan proposé par la Russie en 2003. Le mémorandum visait à mettre fin au conflit entre la Moldavie et la Transnistrie. Cet État nain situé à la frontière avec l’Ukraine est internationalement reconnu comme faisant partie de la Moldavie, mais il est contrôlé par les séparatistes russes. Le mémorandum de Kozak a été rejeté en 2005 par le président moldave de l’époque, Vladimir Voronine.

« Le mémorandum Kozak, qui aurait pu résoudre de manière fiable la situation en Moldavie il y a vingt ans, est l’une des tentatives contrecarrées de résoudre les problèmes urgents de notre continent sur la base des principes de l’OSCE », a déclaré M. Lavrov. « Le document a été torpillé par l’OTAN et l’UE à l’époque », a-t-il poursuivi.

Après l’Ukraine, la Moldavie est désormais « destinée à devenir la prochaine victime de la guerre hybride déclenchée par l’Occident contre la Russie », a conclu le ministre.

Dans le contexte de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la guerre hybride est régulièrement évoquée. Cela signifie que les parties n’utilisent pas seulement des moyens militaires, comme les armes, les unes contre les autres, mais qu’elles tentent également de s’affaiblir par d’autres moyens. Cela inclut les cyberattaques, l’espionnage, le sabotage des infrastructures, les campagnes de désinformation, etc.

Le ministère moldave des Affaires étrangères a répondu aux déclarations de Lavrov. « Les déclarations de la Russie s’inscrivent dans le cadre d’une série d’actions hostiles que la Fédération de Russie a tenté de mener contre notre pays au cours des 30 dernières années. Heureusement, nous pouvons compter sur nos pays partenaires occidentaux qui ont été à nos côtés pendant tout ce temps et nous ont aidés à contrer avec succès de telles menaces », peut-on lire dans le communiqué.