Ministère des Finances : « Moins de réduction d’azote nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques »


Les agriculteurs doivent réduire leurs émissions d’azote beaucoup moins qu’on ne le pensait auparavant pour atteindre les objectifs de protection de la nature. Si les Pays-Bas respectent tous leurs accords climatiques, cela rapportera un énorme bonus en gains d’azote, ce qui signifie que l’agriculture devra réduire ses émissions d’un quart à la moitié. Cela ressort de calculs non encore publiés par le ministère des Finances, dont les résultats sont connus à CNRC

En juin, le cabinet a présenté une carte montrant les pourcentages de réduction pour l’agriculture par région : dans certaines provinces, les émissions doivent être (presque) réduites de moitié et autour des réserves naturelles, elles doivent être réduites de 95 %. Selon le cabinet, ces interventions musclées sont nécessaires pour rétablir la santé des trois quarts des zones naturelles sensibles à l’azote d’ici 2030.

Mais les gains d’azote résultant de l’atteinte des objectifs climatiques ne figurent pas sur la carte. Seule la réduction déjà mesurée a été calculée ici, pas le bénéfice futur. Les objectifs climatiques, fixés dans l’accord sur le climat et l’accord de coalition, visent à réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Mais si davantage de Néerlandais commencent à conduire électriquement, les centrales électriques au charbon sont fermées et les usines utilisent leur CO nocif2La réduction des émissions signifie nettement moins d’émissions d’azote.

Nature sensible à l’azote

Les responsables des finances ont calculé ce « bonus azote » pour la première fois. Lors des dernières mesures, moins de la moitié de la nature sensible à l’azote aux Pays-Bas était en dessous de la valeur critique de dépôt (KDW), la limite de ce qui est considéré comme une nature saine. Si les Pays-Bas atteignent les objectifs climatiques, le pourcentage de nature saine augmentera de manière significative, sans nouvelle politique en matière d’azote. Grâce à cette prime, le gouvernement peut réduire d’un quart à la moitié l’objectif d’azote pour l’agriculture et les trois quarts de la nature sensible à l’azote seront encore saines d’ici 2030.

Un porte-parole du ministère de l’Agriculture dit ne pas être au courant du contenu de l’étude. Le ministère des Finances parle d' »un modèle théorique », qui n’est « pas un conseil ou une position politique ».

Si les Pays-Bas atteignent les objectifs climatiques, le pourcentage de nature saine augmentera de manière significative, sans nouvelle politique en matière d’azote

L’approche du gouvernement ne se concentre pas sur la réduction de l’azote là où les dommages à la nature sont les plus importants ; la tâche est répartie sur tout le pays : chaque agriculteur doit réduire un peu ses propres émissions. Publié le mois dernier CNRC à propos d’une autre étude officielle, qui montrait qu’en rachetant spécifiquement les agriculteurs qui émettent beaucoup d’azote à proximité des réserves naturelles, l’objectif de réduction pour le reste du secteur est réduit.

Il y a une condition importante attachée au calcul des Finances : le cabinet doit respecter les objectifs climatiques. L’accord de la coalition Rutte IV stipule que les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990. À la fin de l’année dernière, les Pays-Bas étaient en retard. Le gouvernement met tout en œuvre pour atteindre cet objectif, si nécessaire avec des mesures supplémentaires. Les accords européens obligent également les Pays-Bas à travailler sur les objectifs climatiques.

Coup de pouce pour les agriculteurs

Le calcul des Finances est un coup de pouce pour les agriculteurs qui ont fermé leurs terres ces dernières semaines car ils jugeaient les plans azote trop rigoureux. Selon eux, l’accent est trop mis sur la réduction des émissions dans l’agriculture. Selon TNO, l’agriculture est responsable d’environ 60 % des émissions totales d’azote aux Pays-Bas.

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Les agriculteurs sont épargnés dans les plans climat. Lors de l’élaboration de l’Accord sur le climat, en 2019, le cabinet Rutte III a fixé les objectifs pour chaque secteur. L’approvisionnement en énergie et l’industrie ont les plus grands défis. La contribution requise de l’agriculture est beaucoup plus faible.

Si les calculs des Finances deviennent politiques, l’agriculture a encore un gros travail devant elle. On ne sait pas comment il doit être effacé. Le rachat des agriculteurs a été difficile jusqu’à présent. Il y a plus d’un an et demi, les provinces ont lancé un programme de rachat pour les agriculteurs qui émettent beaucoup d’azote à proximité des réserves naturelles, mais pas un seul agriculteur ne s’est encore engagé – le mandat se termine en septembre.



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