Le régime de subventions pour les panneaux solaires sera réduit à partir de 2025, mais il restera toujours attractif pour les propriétaires d’installer des panneaux sur le toit. L’investissement sera rentabilisé en sept ans. Dans le cadre de l’actuel système dit de compensation, qui fait l’objet de discussions depuis un certain temps, ce délai est de six ans.
Selon un calcul publié mercredi par l’agence d’information indépendante Milieu Centraal, les panneaux solaires rapportent en 25 ans un bénéfice comparable à un intérêt d’épargne de plus de 4%.
La conclusion de Milieu Centraal est largement conforme à une étude antérieure de institut de recherche TNO. Cependant, l’efficacité dépend fortement du prix de l’électricité, du prix d’achat des panneaux et de l’année d’installation. L’emplacement favorable des panneaux joue également un rôle.
Les propriétaires de panneaux solaires fournissent leur électricité produite qu’ils n’utilisent pas eux-mêmes à ce moment-là à la compagnie d’énergie. Ce courant est compensé par l’électricité qu’ils utilisent ultérieurement. Aucune taxe n’est payée sur cette électricité, c’est pourquoi il y a une subvention. Si plus est produit que consommé, le propriétaire reçoit une compensation de la compagnie d’énergie.
Dans le calcul, Milieu Centraal suppose dix panneaux solaires qui seront achetés l’année prochaine pour 4 500 euros. Ces panneaux durent 25 ans et, situés au sud, rapportent en moyenne 510 euros par an. Le rendement est le plus élevé les premières années. Si l’arrangement actuel ne changeait pas, le rendement annuel serait de 770 euros.
L’évolution du prix de l’électricité est incertaine : dans l’exemple, on suppose 22 centimes par kilowattheure, alors que ce prix sera déjà supérieur à 50 centimes pour toute l’année 2022. Il y a un an, un kilowattheure coûtait 0,24 cents. Avec un prix de l’électricité plus élevé, la période de récupération devient plus courte.
Subvention excessive
La suppression progressive du régime de subventions est à l’ordre du jour politique depuis des années. Le gouvernement précédent avait annoncé en 2017 qu’un nouveau dispositif moins attractif serait mis en place en 2020. Selon le ministre de l’époque, Eric Wiebes (Affaires économiques, VVD), le netting s’est traduit en pratique par une sursubvention. Si trop d’argent va à l’énergie solaire, a expliqué le ministre, il reste moins d’argent pour d’autres formes d’énergie durables, de sorte que les subventions ne sont pas utilisées aussi efficacement que possible. 1,6 million de foyers sont désormais équipés de panneaux solaires.
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En raison de problèmes imminents dans la mise en œuvre du nouveau programme, Wiebes n’a présenté de projet de loi qu’en 2020 dans lequel la subvention diminuerait chaque année à partir de 2023.
En raison de la chute du cabinet, la proposition a été suspendue, mais la volonté politique de réduire le programme a persisté. L’actuel ministre Jetten (Climat et Energie, D66) a récemment présenté un nouveau projet de loi, que le régime à partir de 2025 le rend moins attrayant. Cette année-là, seuls 64 % de la production propre peuvent être déduits de l’utilisation propre. Le fournisseur d’énergie paie une redevance pour les 36 % restants. Cela réduit l’avantage fiscal.
La suppression progressive du programme se poursuivra après 2025 et en 2030, seuls 28 % de l’énergie solaire pourront être déduits. En 2031, le filet prendra fin et le propriétaire des panneaux ne recevra qu'”une compensation raisonnable” pour l’énergie solaire.
Selon le projet de loi, ces frais doivent représenter au moins 80 % du tarif de l’électricité à partir de 2025. Il s’agit du tarif de livraison de base, donc hors taxes. En même temps, il y aura aussi un maximum pour ce taux et cela reste à déterminer. La hauteur n’est pas exprimée en pourcentage du tarif de l’électricité, mais en centimes. Si les compagnies d’énergie doivent payer trop cher, pense-t-on, les personnes sans panneaux solaires contribueraient involontairement à la subvention pour les propriétaires de panneaux solaires.
TNO a conclu plus tôt cette année que pour les bâtiments non résidentiels – tels que les bureaux, les écoles et les installations sportives – la période de récupération ne peut être que de quatre ans, malgré la suppression progressive du programme.
Une version de cet article est également parue dans le journal du 4 août 2022