Milan, trop de risques, quelques sifflets mais ça va : 4-2 contre le Slavia, quarts de finale plus proches


Parmi les Rossoneri cadrés figurent Giroud, Loftus-Cheek, Reijnders et Pulisic. Chez les Tchèques, buts de Doudera et Schranz, après l’expulsion de Diouf après la 25′. Rendez-vous à Prague dans une semaine

Journaliste

7 mars 2024 (modifié à 23h59) -MILAN

Tout est bien qui finit bien, mais il y a inexorablement deux points d’observation. Le court terme est souriant : une avance de deux buts est un bon trésor à emporter à l’Eden Arena de Prague. Le moyen terme est sombre : si Milan en coupe est le bon ce soir, imaginer atteindre Dublin est un exercice de pure dialectique qui ne reflète pas la réalité des faits. Le Diable conclut le premier tour contre le Slavia Prague avec un 4-2 qui ne reflète pas la grande différence de valeurs techniques entre les deux équipes mais qui a surtout été bien plus fatiguant que prévu compte tenu de la supériorité numérique pendant plus d’une heure de jeu. . Les Rossoneri, assombris par la peur, ont même risqué à un moment donné un match nul 3-3 et ont laissé tomber le quatre d’un genre qui n’offre une relative tranquillité qu’à cinq du quatre-vingt-dixième. À Prague, cependant, vous devrez beaucoup transpirer.

les choix

Les rotations peuvent attendre, nous les verrons plutôt dimanche contre Empoli. Pioli certifie le fort appétit pour cette coupe en confirmant pratiquement le onze vainqueur à l’Olimpico. Un seul changement par rapport à la Lazio : Bennacer sur le banc, Reijnders retrouvant son maillot de titulaire après deux matchs en tant que réserviste. Kjaer et Gabbia sont donc centraux et Adli très confirmé devant la défense car le système de jeu reste le 4-1-4-1 des dernières sorties, avec Loftus-Cheek et Reijnders comme attaquants avancés. Attaque délivrée à Pu-Gi-Le pour la vingt-cinquième fois en 38 matchs. Trpisovsky s’est appuyé comme à son habitude sur Chytil (4 buts et une passe décisive dans cette Ligue Europa). Premiers constats clairs après un quart d’heure de jeu : le Slavia est bien placé dans son organisation défensive et occupe les espaces de façon experte, mais la qualité est ce qu’elle est. S’ils étaient ciblés, les Tchèques étaient individuellement en état d’apnée (deux coups francs des Rossoneri depuis l’entrée de la surface dans les dix premières minutes). L’argument est également valable dans la phase offensive, tout à fait tangible car Trpisovsky a éduqué l’équipe au courage quel que soit le contexte. Le problème réside en fait dans les compétences techniques de ses joueurs. Erreurs graves: à la 12ème minute Diouf, totalement oublié par la défense des Rossoneri, frappe la volée et à la 15ème minute Gabbia – un retour en arrière inquiétant par rapport aux performances précédentes – rate le but sur Doudera, qui pourtant coordonne mal.

alarme

Le Diable les remercie, mais ils tirent la sonnette d’alarme : avec un adversaire différent, les choses se seraient probablement déroulées différemment. Le principal problème de Milan est qu’il n’est pas intimidé. Les Rossoneri réalisent un réseau de passes qui sont des fins en soi sans sombrer, sans accélérer, sans s’énerver. Cela ressemble à l’entraînement de récupération du lendemain, avec Gabbia et Kjaer échangeant le ballon sans fin sans l’aide d’un coéquipier qui effectue un demi-mouvement. Flux de jeu ennuyeux, lent et distrait. Le jeu change forcément de visage à la 26e minute, lorsque le lanceur d’alerte turc Meler montre le carton rouge adressé à Diouf pour un coup dur sur Pulisic. Le Slavia perd son important attaquant de gauche et se prépare à une longue infériorité numérique. Mais en réalité, à ce moment-là, même cela n’a pas réussi à enflammer Milan, qui a continué au trot lent et a commencé à exciter San Siro. Une inertie interrompue par l’avantage de Giroud (34e), qui se glisse derrière Zima et dirige le but tchèque. Cela dure peu de temps, très peu. Deux tours de main et Doudera trouve le but à raconter à ses petits-enfants en frappant Maignan d’une fantastique volée du pied droit suite à un dégagement déséquilibré de Reijnders. C’est à ce moment-là que Milan s’est finalement réveillé et a fait une percée dans le match. Leao et Gabbia tentent d’abord de la tête (super Stanek sur le 46 des Rossoneri), puis Reijnders réussit d’une violente frappe du droit depuis l’extérieur de la surface (44e). Le tour du chapeau a été servi dès la première minute du temps additionnel avec une tête de Loftus-Cheek suite à un corner de Florenzi.

gifler

Trois contre un, un double crochet au menton du Slavia et un match de descente apparemment facile, compte tenu également de la supériorité numérique. Non. Pioli commence la seconde mi-temps en insérant Calabria et Tomori pour Florenzi et Gabbia, Leao conclut près du poteau (péchant par égoïsme) mais à la 20e minute les Tchèques réduisent l’écart : le contre-ballon du pied droit de Schranz est exécuté de main de maître mais Hernandez, à la place de l’escalade, le centralise et le laisse tranquille. C’est une gifle qui fait mal. Le ballon, qui glissait finalement légèrement, devient un médecine-ball. Milan revient dans l’équipe sous contrat de la première partie du match, accumulant les erreurs les unes après les autres dans la construction (mais aussi dans la phase défensive) et dans la pratique les bénéfices de l’homme supplémentaire se dissolvent dans la peur. Comme à dix minutes de la fin, quand une confusion dans la zone des Rossoneri fait dresser les soixante mille cheveux de Meazza. Le défi reprend des pistes plus réconfortantes seulement cinq du quatre-vingt-dixième grâce à l’inspiration du soliste, car seul un numéro individuel aurait pu changer les perspectives de match et de qualification. Milan remercie encore une fois Leao qui boit Vlcek et dirige une passe vers le but qui est légèrement déviée par Pulisic. San Siro chante à nouveau après quelques sifflets, mais quel effort.





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