Milan, retour réussi à Valence. Bologne ko avec le Partizan : des playoffs très éloignés

Un super Napier donne à Olimpia sa cinquième victoire consécutive en Europe, une cuisante défaite pour Scariolo

Marco Taminelli et Andrea Tosi

Victoire au sprint pour EA7 qui revient, passe à Fontenta à Valence et continue la chasse aux playoffs, 84-88. Encore une prestation chorale très convaincante des champions d’Italie mais Napier est la star de la soirée, l’impact de Ricci, Baron et Pangos est également important. Di Melli la patte décisive avec le rebond d’attaque qui éteint la reprise ibérique, les flammes de Harper et Jones ne suffisent pas aux Espagnols.

LA COURSE

Mieux vaut Valence d’entrée qui bénéficie de la verve de Chris Jones, l’ex Asvel du panier du 5-2. Milan peine à trouver des harmonies offensives, il y a déjà de la place pour les Shields de retour, Melli évite la fuite des hôtes qui atteignent pourtant jusqu’à 9 avec les triplés de Webb, 14-5. Hines joue la charge pour EA7 qui est désormais plus efficace en phase offensive, des appels de Napier et Baron qui animent le retour rouge et blanc, 17-14. Premier coup d’éclat aussi pour Pangos en fin de premier quart-temps avec les invités à moins 4, 21-17. Blaze ibérique en ouverture de seconde période, Rivero et Prepelic lancent les hommes de Mombrù à l’avantage maximum, 28-17. Olimpia ne s’énerve pas et revient attaquer avec patience, c’est un Pangos inspiré qui prend l’avantage, Napier ramène le match à une seule possession, 28-26. Jones tente de relancer Valence mais Milan est toujours prêt à réagir, Melli et un excellent Ricci blessent de loin la défense taronja, 42-39 en milieu de match.

Après la longue pause, EA7 donne l’idée de pouvoir placer sournoisement la patte pour changer définitivement l’inertie du match. Ricci et Napier reprennent là où ils s’étaient arrêtés en fin de première mi-temps, toujours l’ancien Virtus Bologna pour la patte qui vaut le plus 6, 45-51. Secoués, les hôtes comptent sur l’inspiration de Jones et sur un bon jeu de Puerto mais Milan mène toujours la danse, le parc d’attractions rouge et blanc est toujours allumé, après que Napier Voigtmann s’est également inscrit, 49-59. Le troisième quart-temps est un show milanais, Baron fait sa part en scellant la belle échappée, 53-65. Peu d’idées pour les hommes de l’entraîneur Mumbru qui tirent à blanc à distance, la performance de Tonut est également solide, faisant un excellent travail des deux côtés du terrain, 59-70. Harper tente le dernier assaut en ramenant Valence à moins 4, avec lucidité les champions d’Italie repoussent les hôtes, la torpille de Pangos est fondamentale, 68-75. Valence ne baisse pas les bras, Puerto et Jones ont encore de l’énergie pour tenter une reprise désespérée, sur moins 2 Napier frappe le deuxième franc, Melli fait le chef d’oeuvre avec le rebond offensif qui permet aux anciens Blazers de sceller le match de la ligne caritative, 84-88.

VALENCE: Jones 19, Harper et Puerto 15

EA7 MILAN: Napier 28, Pangos 13, Ricci 12

VIRTUS BOLOGNA-PARTIZAN 79-88

Le Partizan relève le défi entre de grands entraîneurs, Sergio Scariolo avec ses 4 titres européens et le gourou des gourous Zelimir Obradovic, 9 Euroligues à son actif. Une bataille entre deux clubs qui ont marqué l’histoire des trophées et des champions qui ont porté les deux maillots, l’un d’entre eux Sasha Danilovic, héros de Bologne et de Belgrade, acclamé dans le parterre par les supporters adverses. Bologne laisse ainsi, dans sa Segafredo Arena, les derniers espoirs restants d’accrocher les playoffs. L’arithmétique lui accorde l’avantage de ne pas encore être hors course mais ce KO est très lourd. Teodosic allume la mèche à trois points mais c’est le Partizan qui bondit en avant, tendant la main sur le forcing de Virtus. Ce sont les anciens Italiens Nunnally, Punter et LeDay qui font la grande voix du +7 extérieur (9-16) mais Bologne ne s’énerve pas, avec les changements ça alimente l’attaque. Ojeleye et Jaiteh, après quelques erreurs graves, sont prêts pour les décharges de Teodosic. Premier quart-temps en hausse 26-28, score élevé. Belinelli entre mais est traqué par une meute de défenseurs adverses, pour lui Obradovic organise le changement systématique de tout son quintette. Beli ne tire pas mais travaille pour les autres. Notamment pour Pajola qui dépasse de trois (29-29) en début de deuxième quart-temps. Le meneur tout défensif enfourne 7 points très chauds, imité par Abass qui dunk et marque sur trois. Avec les deuxièmes lignes, Virtus s’échappe sur 44-36 alors que Teodosic est déjà à 7 passes. A la pause c’est 47-45 Virtus avec Beli qui a zéro tir et zéro point à 5′ du terrain, limité par deux fautes précoces. Ils brûlent les 9 chiffres d’affaires. De retour sur le terrain, le Partizan est toujours plus réactif : 0-7 partiel pour la contre passe avec Smailagic qui mange Jaiteh. Alors Belgrade reste devant quelques possessions, Virtus échoue à tous les assauts pour le match nul. Exum l’Australien qui saute comme un kangourou devient un rébus pour Hackett qui paie son dû avec des fautes. Beli revient à la 27′ à -4 et comme par magie le V frappe enfin et dépasse avec deux lancers francs de Bako 63-61. Beli rate 4 tirs pour rentrer dans le rythme C’est dur, au troisième buzzer le Partizan est toujours devant 63-65. Dernier quart-temps avec Exum dominant au-dessus du fer avec des dunks terrifiants, Beli est incapable d’affecter donc le Partizan prolonge à 55-65 mais Bologne n’abandonne pas. Retour à -3 mais continue de produire des turnovers, 20 à la fin qui sont la sentence d’une cuisante défaite. Virtus Bologna : Jaiteh 14, Mickey 13, Ojeleye 13 Partizan : Punter 17, Exum 17, Nunnally 16



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