Le Croate, revigoré par le brassard de capitaine, a été le plus brillant de Milan à Cologne avec le joueur vedette Giroud. Adli, quelle personnalité en seconde période
Des tests qui aident à donner des réponses, à tracer les tout premiers budgets. Qui est sur le ballon, qui l’est moins, qui a la tête ailleurs, qui a besoin de temps. L’AC Milan s’impose 2-1 avec Cologne et dresse un tableau de la situation à un mois du début de la Serie A. Très bien Giroud, Adli et Rebic convainquent, Bakayoko déçoit.
Super-Olivier
–
Olivier Giroud avait également renoncé aux flashs l’an dernier, en pré-saison, et les supporters milanais savent comment cela s’est terminé. Un but à Nice vient d’arriver, un couple au Panathinaikos sur terrain neutre, 14 durant la saison et puis… voila, champion d’Italie. Maintenant, il a recommencé : deux anneaux à Cologne pour faire comprendre à tout le monde qu’il a la même faim qu’il y a dix ans, lorsqu’il avait remporté son premier titre à Montpellier. Entre autres, le premier but est une retouche du numéro 10. Rebic le libère d’une talonnade, Giroud récupère l’invitation, saute le gardien d’un coup facile facile puis le met au filet, avec aisance.
Le second, en revanche, est le manifeste d’une pointe au répertoire toujours meurtrier. Arrêt dans la course, frappe puissante, but et match clos en une demi-heure. Pioli, silencieux, prend des notes sur le banc, et en attendant il rit.
Rebic et Adli
–
Le brassard de capitaine le galvanisait, le rendait plus heureux, plus fort. Ça montre. Ante Rebic, fraîchement sorti du premier but de la pré-saison marqué en tant que capitaine contre Lemine Almenno, cette fois tout envoûté par les passes décisives. L’action du but de Giroud est toute à lui : il déclenche Messias, il récupère le ballon et libère le Français d’une frappe au talon à voir et à revoir. Rebic semble être de retour comme toujours, le Croate imprévisible à partir de grands tours de retours et de buts lourds. Pioli l’a toujours estimé, l’a loué, l’a défendu quand il était juste de le faire, car derrière la mauvaise finale de la saison l’an dernier, il y avait un genou maudit. Des matches comme celui-ci montrent que Milan peut compter dessus. Le dernier créneau des « trois meilleurs » est occupé par l’habituel Yacine Adli, dont les fans sont déjà tombés amoureux. Entrez à 45′ et stoppez immédiatement une balle haute avec une facilité désarmante, puis passez immédiatement au tir. Enfin, il se débarrasse d’un adversaire avec un dribble d’applaudissements. Au final, il se distingue également par sa personnalité et son courage, allant défendre Maldini. Football en juillet, mais les supporters sont déjà de bonne humeur. « Je ne sais pas pour vous, mais je gasa », écrivent-ils sur les réseaux sociaux.
Baka, donc non
–
Bakayoko n’entre même pas en amical. Le dernier match de niveau du Français, désormais décalé malgré le prêt de deux ans de Chelsea, remonte à l’année de Gattuso (2018-19). Lent, désorienté, tassé, l’ancien Napoli ne trouve pas le carré (remplacé par Brescianini à la 75e minute). Pour le moment, il est le cinquième milieu de terrain de l’effectif après Tonali, Bennacer, Pobega et Adli, en attendant le marché des transferts (Renato Sanches est toujours en tête de liste, même si les chances de le rattraper diminuent). L’année dernière, Bakayoko a disputé 18 matchs, 607 minutes toutes compétitions confondues. De janvier à mai 2022, il n’a joué qu’une seule fois, 10′ à domicile face à l’Atalanta. Dernier dans les hiérarchies.
16 juillet 2022 (changement 16 juillet 2022 | 22:04)
© REPRODUCTION RÉSERVÉE