Milan et Rome souffrent trop, mais l’Italie s’envole


Tous devant, la course à la cinquième équipe de la Ligue des Champions continue. De Rossi, touche magique : « son » Svilar a été décisif. Et maintenant évitons Klopp

Stefano Agresti

Maintenant, nous avons besoin que le destin nous donne un coup de main. Peu importe qu’il ait atteint les sommets inatteignables de la saison dernière en quarts de finale de la Ligue des Champions – trois équipes italiennes d’un même côté du tableau, tous les meilleurs de l’autre – mais il devrait au moins préserver Milan et la Roma du quart de finale le plus difficile qui puisse arriver : celui contre Liverpool. Pour l’amour de Dieu, s’il éloigne également de nous le magnifique Bayer Leverkusen de Xabi Alonso et le Brighton de De Zerbi, cela ne nous dérange pas du tout. Mais nous nous contentons d’éviter Klopp ; avec tous les autres, nous jouons à armes égales, plus ou moins. Oui, le tirage au sort : aujourd’hui, à Nyon. Milan et la Roma, après avoir passé les barrages contre Rennes et Feyenoord, ont rejoint l’Atalanta parmi les seize meilleures équipes de la Ligue Europa et attendent de connaître leurs prochains adversaires.

L’équipe de Bergame attend également, mais elle commence avec un grand avantage : après avoir remporté le tour préliminaire, elle s’est épargnée le barrage et n’affrontera plus une autre tête de série mais une des équipes promues hier. Parmi lesquels il n’y en a pas de terribles. Il y a, oui, des adversaires potentiels fascinants à affronter et difficiles à battre : Benfica, Marseille, Sporting. Mais comme mentionné, rien d’impossible. La qualification de Milan et de la Roma est également très précieuse pour le classement, qui attribuera à deux pays une équipe de plus dans la prochaine Ligue des Champions. L’Italie est en pleine forme pour en avoir cinq, même si le chemin reste long. Il semble presque que nos clubs – comme on dit pour d’autres sujets – « construisent un système »: ils obtiennent des résultats importants, ils progressent dans les coupes, donc tout le mouvement en profite. Solidarité entre rivaux, en somme.

Stefano Pioli, le manager de l'AC Milan, est vu lors du match de football de la Ligue Europa entre Rennes et l'AC Milan au stade Roazhon Park de Rennes, dans l'ouest de la France, le jeudi 22 février 2024. (AP Photo/Mathieu Pattier)

Sur les matches disputés jusqu’à présent depuis la reprise des coupes, on n’en a perdu qu’un sur sept : celui de Milan à Rennes (pour le reste trois victoires et trois nuls, puis la Roma en a gagné une aux tirs au but). Des signes de confirmation après les trois finales atteintes il y a un an. En parlant de Milan. En France, il devait jouer un vrai match, après tout, seul un naïf pourrait croire que Rennes n’aurait pas tenté le retour (presque) impossible après le 3-0 de l’aller. L’équipe de Pioli a trop souffert, mais elle a eu le mérite de répondre coup pour coup : deux fois menés, deux fois à égalité en l’espace d’une poignée de minutes (onze d’abord, puis quatre). Il semblait que Milan attendait d’être en retard pour prendre les choses au sérieux. Il est vrai qu’il n’a pas repris l’avantage 3-2, mais à ce moment-là, le match touchait à sa fin. Bref, la qualification n’a jamais vraiment été menacée ; il n’en reste pas moins que les Rossoneri ont perdu leur deuxième match consécutif après celui de Monza et ont encaissé trois autres buts (ils sont devenus sept en deux matches et en cinq jours). Notes positives, en plus de la qualification : l’acuité de Jovic, après la malheureuse expulsion qu’il a reçue dimanche ; Le but de Leao, après de nombreuses erreurs ; les zéro minutes jouées par Giroud, 37 ans (il n’a pas raté un match entier depuis le 2 janvier, il est dans l’intérêt de tous qu’il retrouve un peu d’énergie).

L'entraîneur italien de la Roma, Daniele De Rossi, célèbre après avoir remporté les huitièmes de finale de l'UEFA Europa League entre l'AS Roma et Feyenoord au stade olympique de Rome le 22 février 2024. (Photo d'Alberto PIZZOLI / AFP)

La Roma a dû aller jusqu’aux tirs au but pour vaincre Feyenoord : la supériorité technique des Giallorossi n’a pas suffi à renverser l’avantage initial des Néerlandais, il a fallu des tirs au but. De Rossi marque ainsi un nouvel objectif, après avoir remporté quatre matchs sur cinq en championnat. C’est une qualification qui vaut beaucoup car la comparaison avec l’équipe de Mourinho est continue et José a mené les Giallorossi à une finale européenne deux fois de suite. Pour Daniele, les premiers essais étaient déjà prêts, même si cette fois on a le sentiment que le jeune entraîneur de la Roma a retardé les changements, à tel point qu’à un moment donné, il y avait trop de joueurs sur le terrain qui marchaient au lieu de courir ; lorsque de nouvelles forces sont arrivées, de Baldanzi à Angelino, l’équipe a repris des forces et aurait même pu s’imposer au bout du temps additionnel. Le fait que De Rossi ait la touche magique jusqu’à présent est confirmé par le fait que c’est Svilar qui a décidé du match, le gardien qui l’a imposé en éliminant Rui Patricio de Mourinho. Finalement, la qualification est arrivée. Et c’est important pour la Roma et pour l’Italie.





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