Pioli a le mérite d’avoir toujours utilisé tous ses hommes, mais dans la nouvelle année plusieurs joueurs ont presque complètement disparu de la scène. Sont les limites de l’équipe Rossoneri?
Parmi les sujets de discussion saisonniers sur Milan, il y a les applaudissements – unanimes – de Pioli pour avoir tiré le meilleur parti de l’équipe disponible (actuellement 27 joueurs, gardiens compris) et le débat sur la capacité de cette équipe à remporter un championnat. L’entraîneur des Rossoneri a certainement beaucoup puisé dans le staff, en partie par choix technique et en partie par nécessité en raison de l’interminable liste de blessures. Il y a eu un moment de la saison où Milan était l’équipe qui comptait 16 joueurs avec au moins 1 000 minutes jouées. Aucun club ne comptait plus, et on parle d’il y a un mois. Puis cet aspect a été partiellement modifié.
Fidèle
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De manière générale, au moment où les points ont commencé à peser lourd, certains joueurs se sont retrouvés sur la touche. Soit ils sont restés (précision : on se limite au reportage, sans rentrer dans le fond des choix du coach). Et on découvre ainsi, par exemple, que sur les treize derniers matchs, entre la Coupe d’Italie et le championnat, Krunic n’a mis que 176 minutes. C’est impressionnant car Rade a toujours été l’un des fidèles de Pioli. Peut-être plus réserviste que propriétaire, mais toujours dans la tête du coach. A dire : sur ses 30 matchs cette saison, le Bosnien en a joué dès la première minute 17. Puis, comme Pioli l’expliquait aussi il y a quelques jours, d’autres choix ont été faits. Krunic, cependant, ne peut pas se plaindre à la fin, ayant joué plus de 1 500 minutes au cours de la saison.
Faire appel
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Après il y a des cas “cliniques” comme Rebic, raté pendant 17 matchs à cause de multiples problèmes physiques. Mais si l’on limite les horizons aux choix techniques, la (triste) parabole de Bakayoko ressort bien. Savez-vous depuis combien de temps le Français n’est pas sur le terrain ? A partir du 17 janvier, jour du tragique 1-2 à domicile avec Spezia. Dès lors, “zéro minute”, une situation qui le ramènera très probablement à Chelsea cet été, résolvant le prêt de deux ans avec un an d’avance. Car ici il ne s’agit pas d’un mauvais emploi, mais d’un joueur qui fait comme s’il n’était pas dans l’effectif (597 minutes au total). Idem pour Castillejo. Pire encore, car l’Espagnol est absent des terrains depuis l’an dernier. Dernière trace de lui-même : le 19 décembre dans le 0-1 avec Napoli à San Siro. Puis entre les choix de l’entraîneur et les problèmes – même graves – physiques, le rideau est complètement tombé.
Occasions
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Gabbia est un autre Rossoneri très peu utilisé (10 apparitions), même si se retrouver devant Tomori, Kalulu et Romagnoli on se dit que ça n’aide pas (alors que Castillejo pourrait facilement tenter de mettre à mal Saelemaekers et Messias en haut à droite). Même raisonnement pour Ballo-Touré, qui s’est relancé la semaine dernière avec Gênes – 4 minutes – après quatre mois dans le tiroir (d’ailleurs pour lui la dernière apparition remonte à Milan-Naples le 19 décembre. Et les jeunes ? « Peu, très peu d’occasions de se montrer. Maldini a mis le pied sur le terrain pour la dernière fois il y a deux mois avec l’Udinese et a récolté 240 minutes tout au long de la saison. La curiosité à propos de Lazetic, en revanche, est destinée à le rester”, du moins pour le moment : le L’attaquant serbe de 18 ans est arrivé en janvier pratiquement avec la préparation à refaire et pour l’instant il n’a engrangé que 4 minutes, avec ses débuts dans le dernier derby de la Coupe d’Italie.Sur la base de toutes ces données et de ces arguments, le question se pose spontanément : est-ce que Pioli est un “mauvais” entraîneur vis-à-vis d’une partie de l’effectif ou il y a un nombre excessif d’éléments qui, pour une raison ou une autre, ne sont pas à la hauteur du contexte et des objectifs dans lesquels il déplace l’AC Milan ?
22 avril – 22h17
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