Milan champion d’Italie ! Course-6 sans histoire : Virtus Bologna débordé

Olimpia domine de bout en bout et termine 81-64 (4-2 dans la série). C’est le quatrième tricolore de l’ère Armani, le cinquième pour Messine, le 29 pour le Milanais. Sur le terrain la fête des 12 mille

La finale du championnat se termine au Forum en course-6. La série se termine à 4-2, Milan revient sur le toit de l’Italie.

Le rugissement le plus attendu, celui du tricolore, survient lorsque Messina appelle tous ses grands noms sur le banc : Melli, Rodriguez, Shields, Hines. Il reste encore trois minutes mais c’est déjà l’heure des larmes et des câlins. Milan coud l’écusson numéro 29 sur ses chemises en l’enlevant chez Virtus : c’est le quatrième de l’ère Armani, conquis dans sa propre maison, le Forum, où le premier est arrivé en 2014. Ainsi la vitrine personnelle du créateur s’élève à 12 trophées (4 boucliers, 4 Coupes d’Italie et 4 Super Coupes), capables de relancer la marque Olimpia en Italie et en Europe au cours des 14 années de régence. Mais ce tricolore a de nombreux pères : Melli, Rodriguez, Hines et Shields sur le terrain, les leaders à part entière d’un groupe qui a su encaisser mille adversités, regardant le dualisme avec Virtus en face sans chercher remises et faux alibis. Ensuite, évidemment, au-dessus de ce championnat, il y a la main habile d’Ettore Messina, l’entraîneur-manager, le plénipotentiaire qui a écrit une nouvelle page de l’histoire du basket italien. Pour Ettore c’est le cinquième, après ceux conquis avec Virtus et Treviso et donc utile pour l’insérer dans le club prestigieux et exclusif des entraîneurs champions avec trois équipes différentes. Il y en a trois : Messina, Bianchini et Recalcati. Des trucs pour les élus seulement. En attendant, Assago devient un fleuve rouge et blanc qui déborde aussi sur la pelouse, pour une fête attendue dès 2018 et anoblie par les armoiries de l’adversaire. Lors de la quatrième tentative, Olimpia a réussi à battre Virtus lors d’une finale de championnat.

Le match

L’épilogue semble déjà écrit dans la fulgurante entame milanaise qui offre le meilleur ballon de basket de toute la série Scudetto. Dans tous les sens, il marque Olimpia, notamment en contre-attaque, fils d’une défense qui ne laisse aucun trou. A deux pâtés de maisons de Hines, les virtussini s’emparent de l’arme la plus dangereuse jusqu’à présent : les longs coups. Alors Bologne subit tout et plus encore en butant sur son idée du basket (7 défaites). Les triplés de Rodriguez, Datome et Grant sont des legbreakers : 20-8, juste pour être appréciés et 29 points marqués dans les 10 premières minutes. Moins de 13 ans (16-29), cependant, les champions d’Italie se réorganisent en partant de la défense : Milan échoue en attaque, le triplé de Datome à lui seul est trop peu pour pouvoir vivre de revenus, alors Bologne revient jusqu’à -5, poussé par Alibegovic et Hackett. Mais le problème avec les chiffres d’affaires est le ver qui envoie des pensées virtussiennes en chute libre. Milan est impitoyable dans la collecte de l’amnésie des autres et avec Shields va se reposer à 41-36. Cependant, ce n’est pas la tuerie du premier quart-temps et, somme toute, Virtus est de retour dans la partie.

Sprint final

Cependant, c’est une illusion. L’envie d’écrire l’histoire vibre surtout sous la veste rouge et blanche. Un splendide Datome, en troisième période, prépare le coup de ko. Il y a déjà 17 points de Gigione, tandis que le triple de dix mètres de Rodriguez fait exploser le Forum et sonne aussi comme le cadeau d’adieu de Chacho qui restera de toute façon dans l’histoire d’Olimpia. Virtus semble être à un pas de jeter l’éponge : les 10 points du quatrième semblent être une première phrase, le Scudetto commence à se détacher des débardeurs noirs et blancs. Le 61-46 de la troisième sirène est l’antichambre d’Hadès pour les V noirs qui s’écrasent dans la dernière descente. Milan, toujours avec Rodriguez, atteint +25. Scariolo appelle timeout, mais les siens sont toujours secs après 5 minutes. Le break 10-0 est une pure exaltation pour Milan qui trouve des chocolats à tout le monde. Le pathos s’évapore, laissant place à la célébration du fier guerrier. C’est la nuit du Scudetto. C’est la nuit de Milan.



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