L’expansion de l’extraction de gaz à Groningue est une « véritable option », estime le Mijnraad, un comité indépendant du ministère des Affaires économiques et de la politique climatique qui donne des conseils sur l’extraction minière. Cela ressort de une lettre que le conseil a envoyé mercredi dernier au ministre Rob Jetten (D66, Climat et Énergie) et au secrétaire d’État Hans Vijlbrief (D66, Mines). La sécurité de l’approvisionnement en gaz est « sous forte pression », écrit le Conseil minier, en raison de l’invasion russe de l’Ukraine. C’est pourquoi le Conseil conseille au cabinet de s’efforcer de recharger au maximum les stockages de gaz dans les mois à venir, « pas seulement jusqu’au minimum européen ».

Selon le Conseil minier, l’utilisation du champ gazier de Groningue pour reconstituer les stocks est « une option réaliste à envisager et à préparer ». Il doit y avoir une enquête sur la quantité de production nécessaire et la quantité de gaz pouvant être extraite à Groningue dans le respect des normes de sécurité. En mars informé le Mijnraad a déjà décidé de s’abstenir « pendant la durée de la crise » de prendre des décisions irréversibles concernant le champ gazier de Groningue, comme la fermeture de puits de gaz. L’option d’extraire « plus longtemps et plus » de gaz dans le nord devait rester ouverte, écrivait alors le conseil.

Le Premier ministre Mark Rutte (VVD) a déclaré lors d’une visite de travail à Groningue la semaine dernière que le cabinet ne voulait envisager d’y développer l’extraction de gaz que s’il n’y avait vraiment pas d’autre option, « ultimo, ultimo, ultimo ». Peu de temps après le début de la guerre en Ukraine, le ministre Jetten a décrit le déploiement du champ gazier du nord en mars comme un « tout, tout dernier recours ».

En mars, la Supervision nationale des mines (SodM) a également déconseillé l’extraction supplémentaire de gaz à Groningue. L’inspecteur général Theodor Kockelkoren a écrit dans une lettre au secrétaire d’État Vijlbrief que les risques pour la santé seraient «substantiels». « Dans la situation actuelle, la sécurité des habitants de Groningue n’est pas suffisamment garantie. » Vendredi dernier, Kockelkoren a répété en face du NOS que l’extraction de gaz supplémentaire ne devrait pas être une option. « Le risque d’un tremblement de terre majeur, de magnitude 4,5 ou 5, augmente encore plus dès que vous commencez à extraire plus de gaz », explique Kockelkoren. « Certaines des maisons les plus vulnérables s’effondreront alors, provoquant potentiellement la mort de personnes. »

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