Migrants, froideur des maires et mécontentement régional face au CPR. Alarme dans la Vallée d’Aoste


Tout d’abord, bloquer les départs. Cependant, toute personne arrivant en Italie doit être rapatriée. A cet effet, la durée maximale de détention dans les CPR (centres de rétention pour rapatriement) passe de 6 à 18 mois. « C’est pourquoi – a souligné le Premier ministre Meloni – tout le temps nécessaire, non seulement pour effectuer les contrôles nécessaires, mais aussi pour procéder au rapatriement de ceux qui n’ont pas droit à la protection internationale »

Le réseau de centres de détention pour le rapatriement – il y en a actuellement 9 pour seulement 493 invités au total puisque le dixième, à Turin, est fermé – sera renforcé par les ingénieurs militaires qui construiront de nouvelles structures dans des localités « à très faible densité de population ». et facilement périmétrables et surveillés », sans créer « un inconfort et une insécurité supplémentaires dans les villes italiennes ». Ce sont les deux mesures convenues aujourd’hui en Conseil des ministres et qui aboutiront dans le décret Sud qui n’était pas encore signé.

Mandat de défense pour les nouveaux CPR

Le ministère de la Défense a reçu pour mandat de construire les structures dans les plus brefs délais. Il peut s’agir de casernes, de zones militaires abandonnées ou d’autres bâtiments qui devront être rénovés par des ingénieurs militaires. Et un arrêté du Premier ministre identifiera les critères du plan avec les nouveaux centres. Le dernier budget prévoit 42,5 millions d’euros pour les trois prochaines années précisément pour l’extension du réseau. L’objectif d’un Centre dans chaque région n’est pas nouveau : plusieurs gouvernements ont déjà tenté sans succès. En raison de l’opposition des territoires, mais aussi des difficultés de gestion des structures, souvent vandalisées par les hôtes.

L’inquiétude des maires

Les maires ne cachent pas leur inquiétude et leur inquiétude face à l’évolution de la situation des migrants même si chacun « est prêt à faire sa part ». Mais pour pouvoir avancer, ils demandent une nouvelle réunion au ministère de l’Intérieur afin de disposer de « plus d’outils et de mesures » pour gérer la situation. ET Matteo Biffonidélégué Anci et maire de Pelouse, pour établir la liste des demandes à soumettre au gouvernement à l’issue d’une réunion fluviale de la Commission de l’Immigration, à laquelle ont participé 80 administrateurs de toute l’Italie. «Nous attendons les propositions du gouvernement sur le CPR pour ensuite faire notre évaluation», précise-t-il, «et en même temps nous réitérons la nécessité de privilégier l’accueil généralisé, sur le réseau SAI (Système d’Accueil d’Intégration), en reconnaissant des incitations pour l’accueil Des municipalités qui accueillent ».

En savoir plus

Pendant ce temps, les lamentations dans les territoires se poursuivent sans relâche. Quant à Bologneoù le maire Matteo Lepore il a tenu à souligner que ces derniers jours, 800 autres migrants arrivent en Émilie-Romagne, dont 22% sont destinés à la capitale. Sur les migrants, le gouvernement « improvise de manière irresponsable », s’en prend au maire de Modène Gian Carlo Muzzarelli (Pd), qui dénonce l’arrivée inattendue dans la ville « de personnes débarquées en bus au commissariat directement de Lampedusa, sans aucune information ni partage préalable du gouvernement aux municipalités ».



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