Migrants attaqués lors d’une manifestation anti-migrants à Chypre : « La police n’a rien fait »

Quelque 500 manifestants se sont rassemblés vendredi pour une manifestation anti-migrants à Limassol, sur l’île de Chypre, a indiqué la police. « Les clandestins doivent quitter Chypre » et « Chypre est grecque », auraient crié les manifestants, vêtus de noir.

Le parc Molos, par ailleurs pittoresque, s’est transformé en un rien de temps en zone de guerre. Lorsque les manifestants sont entrés dans une rue commerçante, la police a perdu le contrôle de la foule. Plusieurs vitrines de magasins ont été brisées. Des véhicules et des poubelles ont été incendiés.

Au moins cinq personnes auraient été agressées, a indiqué la police. Selon le journal local Chypre Mail ils concernaient tous les migrants. Ils ont été transportés à l’hôpital pour un contrôle, mais ont depuis été libérés. Parmi les victimes se trouverait un Syrien assis sur la plage. Des émeutiers auraient crié qu' »il n’y avait pas de place pour lui à Chypre ».

« La police n’a rien fait »

Une femme asiatique qui tient un magasin sur l’île a également reçu la visite des émeutiers. Ses gains ont été volés. Le salon de coiffure d’un groupe d’hommes syriens a également été vandalisé. Selon le groupe, la police n’est pas intervenue. « Il y avait cinq voitures de police et ils n’ont rien fait. Ils ont tout vu », dit l’un d’eux Courrier de Chypre.

Les journalistes qui se trouvaient à proximité pour couvrir la marche ont également été attaqués. D’après le grec Mes nouvelles certains ont été attaqués par des feux d’artifice. Un caméraman a été heurté par un objet. Son matériel a été endommagé.