Migrants, 500 personnes en danger en mer. Du prêt à la Tunisie à la réception, les noeuds à défaire


Le dossier des migrants continue d’être au centre de l’actualité et, par conséquent, un sujet prioritaire sur la table gouvernementale : 500 migrants sont en danger sur un bateau surchargé quittant la Libye et à la merci d’une mer agitée. 32 autres sont arrivés sur un îlot près de Lampedusa et un hélicoptère a dû intervenir pour les récupérer. C’est dans ce contexte que la Première ministre Giorgia Meloni a convoqué un sommet gouvernemental pour cet après-midi, mardi 4 avril, alors que l’examen du nouveau décret sur les migrants devrait débuter au Sénat. Le téléphone d’alarme, qui a reçu le sos des cinq cents, a fait savoir qu’il avait reçu des instructions des secours maritimes italiens pour contacter Malte. « Nous demandons à toutes les autorités de faire face à leurs responsabilités et d’intervenir sans délai », lance-t-il.

Sommet du gouvernement

Le sommet servira à faire le point sur la pression migratoire. Outre le Premier ministre, les vice-Premiers ministres Antonio Tajani et Matteo Salvini et les ministres Matteo Piantedosi et Guido Crosetto participeront. Les arrivées sont passées à 28 000 sur ces trois premiers mois de 2023, soit 300% de plus que les 6 800 de 2022. A ce rythme, les projections indiquent 430 000 débarquements en fin d’année et l’exécutif vise à accélérer les initiatives pour freiner les départs de Tunisie et La Libye avant tout, mais en attendant il faut se préparer à agrandir les places en accueil qui se font désormais rares.

Presser sur les principaux pays de départ : Tunisie et Libye

Le gouvernement fait périodiquement le point sur l’état de l’art avec l’ensemble des ministres concernés pour coordonner les actions à entreprendre. Les initiatives diplomatiques parallèles ne manquent pas, avec des pressions sur l’Europe et sur la Tunisie et la Libye, principaux pays de départ. Le représentant permanent de l’Italie auprès de l’ONU à Genève, l’ambassadeur Vincenzo Grassi, a expliqué que Rome “est engagée dans la coopération et le dialogue avec les autorités libyennes pour renforcer la gestion des migrations et le respect des droits de l’homme”. L’Italie a également demandé le déblocage de la tranche de 300 millions de dollars du prêt du FMI à la Tunisie, qui est au bord de l’effondrement économique et incapable de gérer le flux massif de migrants subsahariens qui visent à partir pour la Tunisie. ‘L’Europe .

L’exécutif vise à renforcer le dispositif d’accueil

Le plan Piantedosi, pour sa part, s’est engagé à organiser l’accueil sans que le système ne soit submergé par trop d’arrivées. La Défense mettra à disposition des navires et des avions militaires pour vider le hotspot de Lampedusa – désormais constamment surpeuplé – les jours de pic de présence. L’objectif du propriétaire du Viminale est une hospitalité généralisée, répartissant de petites quantités de migrants sur l’ensemble du territoire national pour éviter les grandes concentrations qui pourraient peser sur les territoires. L’objectif est alors de valoriser les rapatriements, notamment en accélérant les procédures d’examen des demandes de protection. Il y a donc le renforcement du réseau des centres de détention pour rapatriement, grâce aussi aux mesures contenues dans le décret-loi en cours de conversion. Nous en avons besoin de plus – au moins un par région – et avec une plus grande capacité. Cependant, tout le monde n’est pas d’accord. Le président de la Toscane, Eugenio Giani, est contre « de nouvelles prisons pour ceux qui doivent être expulsés. En Toscane, nous voulons créer des lieux adaptés à une fonction qui est l’accueil et l’orientation professionnelle de ces personnes».



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