« Ceux qui remplissent les conditions peuvent débarquer, nous prenons en charge tout ce qui présente des problèmes sociaux et humanitaires sans déroger au fait que les obligations de prise en charge incombent à l’Etat du pavillon ». C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi à Milan, au Comité provincial pour l’ordre public et la sécurité de la préfecture, en parlant des quatre navires d’ONG avec des migrants à bord qui se trouvent au large des côtes siciliennes. « Les autres doivent repartir hors des eaux territoriales et l’Etat du pavillon doit s’occuper d’eux – a-t-il ajouté -. Nous serons fermes sur ce principe sans manquer à nos obligations humanitaires sur lesquelles nous ne reculerons jamais ».
«Les organismes compétents – a ajouté le ministre – détermineront qui se trouve dans des conditions de vulnérabilité et nous les prendrons en charge indépendamment des règles internationales que nous croyons claires. Après cela, le navire doit quitter les eaux nationales avec tout le reste de la cargaison.
Quatre navires d’ONG sont stationnés devant les côtes de la Sicile orientale, attendant un port sûr pour débarquer les migrants secourus en mer Méditerranée. Il s’agit des Allemands Humanity 1 (avec 179 personnes à bord) et Rise Above (90 personnes) et des Norvégiens Ocean Viking (234 personnes) et Geo Barents (572). D’après les signaux des transpondeurs émis par les navires, actuellement le Geo Barents et l’Humanity 1 se trouvent à environ 12 milles de la côte de Catane, le premier un peu plus au sud et l’autre au nord de la ville.
Dans la nuit du 4 au 5 novembre, ils se seraient rapprochés de la côte pour se protéger d’une violente tempête qui a frappé l’est de la Sicile, mais ils sont ensuite revenus en position « d’attente ». L’Ocean Viking, en revanche, est toujours devant la côte de Catane, près d’Acireale, et ne semble pas avoir quitté les eaux internationales. Enfin, La Rise Above est située en face de la côte ionienne de Messine, plus au nord de Taormina, à une courte distance des côtes de la Sicile et de la Calabre.
Du non de Piantedosi au ok à l’entrée
Le ministre de l’Intérieur Piantedosi s’était opposé à l’entrée dans les eaux territoriales des bateaux, conformément à la ligne dure déjà adoptée par l’exécutif Meloni contre les ONG qui viennent en aide aux migrants en Méditerranée. Le niet a ensuite été révisé, accordant l’entrée à Humanity 1 et Geo Barents. Humanity 1 de Sos Humanity a franchi la frontière « après avoir obtenu l’autorisation des autorités du port de Catane », mais « n’ira pas » dans la ville sicilienne et « n’a jamais eu l’intention de le faire ». Même le Geo Barents, un navire de recherche et de sauvetage de Médecins sans frontières (MSF), navigue dans les eaux territoriales italiennes « après avoir demandé et obtenu l’autorisation des autorités.