C’était déjà fin mars pour 21 espions russes sur le sol belge. La Sûreté de l’État et les Affaires étrangères leur ont donné deux semaines pour faire leurs valises et partir. Les espions travaillaient ici comme diplomates à l’ambassade de Russie à Bruxelles et au consulat de Russie à Anvers. Officiellement, la décision de les expulser n’avait rien à voir avec l’invasion de l’Ukraine, mais officieusement, elle a envoyé un signal diplomatique clair à Moscou.

Cet acte n’a pas fait exception, il s’avère. Selon Richard Moore, au total, plus de 400 espions russes ont été expulsés d’Europe ces derniers mois. Il a fait cette déclaration devant les caméras de CNN lors d’une conférence sur la sécurité aux États-Unis. La grande majorité de ces cas concernaient des employés d’ambassade, une tactique d’espionnage que presque tous les grands pays utilisent.

Le 400 comprend également des espions chevronnés qui, entièrement à la James Bond, se sont déplacés comme des citoyens ordinaires parmi la foule européenne. Par exemple, l’espion russe Sergei Cherkasov, qui selon ses papiers d’identité est un stagiaire irlando-brésilien, a récemment tenté d’obtenir un poste au tribunal pénal international de La Haye. Il a été démasqué par les services de sécurité néerlandais et rapidement condamné à 15 ans de prison pour usage de faux papiers d’identité.

Menace évitée

Selon Moore, les pays européens ont fait des efforts « assez coordonnés » pour perturber les réseaux d’espionnage russes depuis l’invasion de l’Ukraine, l’arrestation de Cherkasov étant la cerise sur le gâteau. « Notre travail a probablement réduit de moitié leur capacité à espionner en Europe », a noté Moore.

Après l’invasion de l’Ukraine, des sources de renseignement en Le Financial Times avant même une augmentation des activités secrètes russes en Europe. Une menace qui a depuis été largement atténuée, selon Moore. Par exemple, l’Allemagne a licencié une quarantaine de « faux diplomates », la France un de plus. Dans toute l’Europe, ce serait la moitié de tous les espions russes actifs.



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