‘Mettre le citoyen d’abord’ : selon Els Ampe (Open Vld), son parti rompt avec ses propres valeurs

Jamais auparavant je n’ai entendu des citoyens crier aussi fort pour la liberté, la démocratie et la transparence. Et que fait Open Vld ? Elle jette ces valeurs libérales par-dessus bord. Caractéristique est la manière dont elle choisit le nouveau président du parti. Open Vld s’empare de la politique secrète des dinosaures politiques d’une ère pré-VLD. Espèrent-ils secrètement un come-back ? Comme si on attendait un Sleepy Joe flamand. « Il n’est pas question d’élections », crient les vieux crocodiles. La direction du parti les suit jusqu’à leurs temps primitifs. Les statuts – qui prescrivent des élections – sont rituellement brûlés. Pour les jeunes c’est faire attention ou gratter. Quelques jeunes lancent une pétition pour un congrès du parti, mais ils n’osent pas réclamer des élections présidentielles collectives. À Jef Druyts Le matin après. Quiconque crie trop fort n’a pas d’avenir à Open Vld. Malheureusement, je peux le confirmer.

Par exemple, Open Vld rate à nouveau le rendez-vous avec l’historique. Pour la énième fois en vingt ans, elle bouscule l’air du temps. De plus, elle rompt avec ses propres valeurs, car ceux qui ont peur de leurs électeurs ne sont pas des démocrates. Cela me rend rebelle, parce que le libéralisme est nécessaire. Les gens veulent plus de récompenses pour leurs performances. A juste titre. Où est le top Open Vld qui se bat pour la méritocratie ? Les gens se plaignent de l’ingérence politique. A juste titre. Où est le sommet Open Vld pour le marché libre et moins de messages et de règles politiques ? Les gens sont horrifiés par les constructions obscures et les décisions qui leur passent par-dessus la tête. A juste titre. Où est le sommet Open Vld qui prône la transparence ?

Les signaux des citoyens ne manquent pas. Le sondage historiquement bas de 8,3% a été avalé par Open Vld, mais pas mangé. Juste oublier. Quelques semaines après le scrutin, le président du parti a démissionné car sa critique bleu clair de la réforme fiscale envisagée est déjà « trop ​​bleue » pour la direction du parti. Pendant ce temps, Open Vld flotte comme si le navire n’avait pas besoin d’un nouveau cap. Des membres individuels de l’Open Vld, des maires et des députés crient dans le désert.

Cependant, un nouveau cours réussi pour Open Vld est simple : mettre le citoyen en premier. Améliorer un peu la situation de chaque citoyen à chaque décision politique. Une formule que Guy Verhofstadt a appliquée avec succès jusqu’à ce qu’il renonce à son combat contre le PS. Ses manifestes citoyens ont marqué l’histoire. En 1992, il transforme le PVV en VLD : Party Van De Burger. Contrairement au PVV, il a osé supprimer les privilèges du syndicat, de la caisse d’assurance maladie et d’autres domaines. Ils ont disparu du conseil du parti, qui était désormais directement élu par les membres de l’Open Vld.

Guy Verhofstadt était en avance sur son temps. Malheureusement, le temps l’a aussi rattrapé. Avec la coalition violette-verte, il a obtenu l’autodétermination individuelle. Le mariage homosexuel et l’euthanasie n’étaient plus hors de question. Le citoyen a gagné à l’ingérence de l’église et du village. Le gouvernement de Verhofstadt en fut récompensé : en 2003, l’Open Vld obtenait encore 25 % des voix. Cela semble de la fiction aujourd’hui. Cependant, au moment de limiter l’ingérence de l’appareil d’État, l’opposition violette est devenue trop forte.

Jean-Marie Dedecker a été le premier à mettre le doigt sur la plaie. Sont cris ont été rejetés comme des attaques contre le parti. Il a été dépeint comme un bagarreur et les crocodiles d’en haut l’ont jeté dehors, arguant que « les gens ne viennent pas dans un bar où il y a une bagarre ». Parce qu’Open Vld s’est accroché au pouvoir pendant vingt ans, la dure analyse n’a jamais été faite : Open Vld a fait rêver la citoyenne d’un paradis qu’elle a abandonné en cours de route. Pourquoi? Parce qu’elle n’avait pas l’esprit combatif pour y aller. Éternellement au pouvoir… c’était le rêve le plus fou depuis longtemps. Le citoyen s’est retrouvé avec un boulevard des rêves brisés.

A chaque trou dans le budget, le gouvernement met l’intérêt du citoyen de côté au profit de l’appareil d’Etat. Jamais auparavant les travailleurs n’avaient payé autant d’impôts. Jamais auparavant ils n’ont dû suivre autant de règles. Est-il alors étrange que le citoyen saute dans des partis qui n’ont jamais rien méconnu parce qu’ils ont été marqués pour être tenus à l’écart du trône ?

Un parti pour la liberté, la démocratie et la transparence doit d’abord l’appliquer à lui-même. Sinon, elle est incroyable. Un parti libéral crédible qui donne la priorité aux citoyens est une lacune sur le marché.



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