Après une longue bataille juridique, Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, s’est résignée à vendre sa filiale Giphy. En 2020, Meta avait racheté la plateforme de vidéos ultra-courtes, souvent drôles (GIF ou gifs), largement partagées sur les réseaux sociaux et dans les messages de chat, pour 315 millions de dollars (actuellement 350 millions d’euros).
L’autorité britannique de la concurrence a largement confirmé mardi une décision antérieure selon laquelle les marchés de la publicité et des médias sociaux seraient perturbés si Giphy restait entre les mains de Meta. Par exemple, Meta pourrait rendre plus difficile l’utilisation des GIF par d’autres plateformes médiatiques, « et ainsi rendre ces sites moins attractifs et donc compétitifs ».
Meta dit qu’elle est déçue, mais vendra Giphy. Ce faisant, l’entreprise technologique américaine reconnaît qu’elle ne peut ignorer les déclarations des autorités de la concurrence en dehors des États-Unis. L’Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CAM), comme la Commission européenne, utilise la taille du marché intérieur (britannique) pour faire respecter ses propres règles par les grandes entreprises technologiques américaines.
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Pendant des années, on a beaucoup critiqué la pratique de ces géants de la technologie de racheter et d’incorporer de petites entreprises innovantes qui peuvent devenir des concurrents. Meta l’a fait (alors sous le nom de Facebook) avec Instagram en 2012 et WhatsApp en 2014. Jamais auparavant Meta n’avait été contraint de vendre une unité commerciale.