Mesures de protection pour deux maisons de repos Orpea qui ferment

L’Agence flamande des soins et de la santé (AZG) impose des mesures de protection pour les deux maisons de repos Orpea qui ferment leurs portes. Il s’agit de ‘t Bisschoppenhofje à Deurne et de Zennehart à Alsemberg. Pour ces deux localisations, Orpea devra tenir l’agence informée afin de lui permettre de suivre de près le relogement des résidents. Orpea dit respecter ces mesures. « Nous partageons les inquiétudes, qui sont tout à fait légitimes », déclare la porte-parole Marijke Verboven.

MSF suit déjà de près les fermetures, « pour s’assurer que les soins et les services sont garantis aux résidents et que leurs droits et leur liberté de choix sont respectés lorsqu’ils se déplacent ».

Orpea est donc tenu « de fournir un rapport dans lequel il indique, entre autres, quels résidents séjournent encore à un moment donné et où ils s’installent, comment les résidents et leur famille ou leurs représentants sont impliqués dans ce choix et comment la liberté le choix leur a été garanti », précise samedi MSF dans un communiqué. Les habitants qui doivent déménager devront également pouvoir le faire « dans les mêmes conditions et prix journalier qu’ils ont actuellement », selon l’agence.

Care and Health insiste également pour être informé de l’évolution des effectifs, afin d’assurer la continuité des soins. Enfin, le groupe doit régulièrement informer l’agence « des décisions stratégiques susceptibles d’avoir un impact supplémentaire sur le fonctionnement des maisons de repos et des résidences-services en Flandre ».

Orpea a annoncé jeudi la fermeture de trois maisons de repos en Flandre. Outre ‘t Bisschoppenhofje et Zennehart, cela concerne également Park Lane à Anvers. Plus aucun résident ne séjourne dans cette dernière. Sept succursales ferment à Bruxelles.

Montagne de dettes

Orpea a été discrédité en janvier 2022 par le livre « Les Fossoyeurs » (« Les fossoyeurs ») du journaliste français Victor Castanet. Le livre parlait du rationnement et des personnes âgées assises dans leurs excréments ou ne recevant pas de soins pendant des jours. Le groupe semble également avoir une montagne de dettes de 9,5 milliards d’euros. Le gouvernement français, quant à lui, s’est engouffré dans la brèche.

En Belgique, Orpea dispose d’une soixantaine de maisons de repos et d’une vingtaine d’appartements en résidence-services. Plus de 4 000 personnes y travaillent.

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