Messages Taghi de PI Vught raison de fermer le service de messagerie

Le service de messagerie eMates, avec lequel les détenus peuvent communiquer avec le monde extérieur, a été fermé lundi par le ministre Frank Weerwind (Protection juridique). Il l’a fait après que le ministère public eut tiré la sonnette d’alarme concernant des messages non filtrés, y compris ceux du grand criminel Ridouan Taghi de l’établissement extra sécurisé (EBI) de Vught.

Le ministère public le signalera sur demande CNRC† Taghi aurait parfois envoyé des « dizaines de messages » via eMates chaque jour. Le ministère public a découvert l’utilisation d’eMates par Taghi dans l’enquête sur son cousin et avocat Youssef T., qui a été arrêté lors d’une visite à l’EBI en octobre. Selon l’OM, ​​il aurait participé à une tentative d’évasion de Ridouan Taghi.

eMates
Le service de messagerie eMates a été lancé aux Pays-Bas en 2013 et s’est rapidement développé. Le service est disponible dans toutes les prisons et centres de détention. Selon eMates, 200 000 messages sont envoyés chaque année.

Les membres de la famille et les amis peuvent créer un compte avec eMates puis envoyer un e-mail (à 45 cents) à un détenu. Il est aussi possible d’ajouter une photo (à 30 centimes).

Les messages sont imprimés en prison par le personnel pénitentiaire et remis, parfois même le jour même de leur envoi.

Certaines prisons, dont la PI Vught, prennent également en charge le « service de réponse téléphonique » (à 30 centimes). De plus, le détenu reçoit une feuille de réponses à son « poste » qui peut être écrite à la main et ensuite scannée à l’expéditeur d’origine.

Temps indéterminé
Le ministre Weerwind a fermé eMates indéfiniment lundi. Dans une lettre à la Chambre des représentants, le ministre énumère une longue liste d’objections : il n’y a aucun contrat entre le Service des institutions judiciaires (DJI) et eMates, il n’y a aucune idée de la manière dont eMates traite les informations sensibles et qui a y accéder sur eMates.

Comme pour le courrier ordinaire, le personnel pénitentiaire est autorisé à vérifier le contenu des messages eMates. Mais selon le ministère public, trop de messages sont envoyés et « la surveillance de cela est sous pression », écrit Weerwind. Selon le ministère public, cela pose un risque important de poursuite des activités criminelles au sein de la prison.



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