Même si nous essayons de nous préparer, l’accouchement ne se déroule pas toujours comme prévu. Dans certains cas, on parle d’accouchement dystocique. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Et comment intervenez-vous ? Voici ce qui pourrait être utile à savoir


P.membre eutocique et naissance dystocique: deux termes très techniques derrière lesquels se cachent pourtant les expériences et les histoires vécues personnellement par de nombreuses femmes au moment de la naissance de leurs enfants.

La plupart des femmes peuvent dire qu’elles ont accouché eutocique. En fait, ce terme indique un naissance physiologique qui commence et se termine ainsi spontané et pendant lequel tout se déroule comme il se doit, sans intervention médicale.

Toutefois, la question devient plus compliquée pour ceux les femmes confrontées à un accouchement dystociqueune naissance qui, pour diverses raisons, oui s’avère difficile et nécessite donc l’intervention de médecins.

Les problèmes qui peuvent survenir lors de l’accouchement sont en effet différents et pas toujours prévisibles : les connaître peut aider la future maman à gérer les imprévus avec plus de conscience. Nous en avons parlé avec Dr Alessandro Bulfoni, chef du service d’obstétrique et de gynécologie à Humanitas San Pio

Naissance eutocique et dystocique

Les causes pouvant conduire à un accouchement dystocique, comme mentionné, sont de différents types. Il est habituel de distinguer essentiellement deux types de dystocies : celles dynamique et celles mécanique.

Nous parlons de dystocie dynamique quand cela rend l’accouchement difficile une altération de la capacité de l’utérus à se contracter. Il peut arriver en effet que la femme ait des contractions avec une fréquence ou une intensité modifiée que ceux nécessaires pour permettre à l’enfant de naître. Mais comment intervenir dans ces cas-là ?

« Habituellement, pour gérer ce type de situation, ils peuvent être adopter des mesures de soutien simples pour la future maman, parmi lesquels, celle de les faire changer de position – explique le Dr Bulfoni. – Si vous n’avez pas encore perdu les eaux, les médecins peuvent également opter pour rupture de la membrane amniotiquemanœuvrez cela stimule la libération d’ocytocine endogène ce qui à son tour stimule le contractions».

Dépression pendant la grossesse : signes à ne pas sous-estimer et traitements possibles

L’ocytocine

C’est pourquoi, dans le cas de dystocie dynamique, pour s’assurer que les contractions se produisent avec la bonne fréquence et l’intensité, le personnel médical peut également évaluer la administration de médicaments, tels que l’ocytocineune hormone naturellement produite par le corps et qui peut être utile pour soutenir les contractions utérines quand il se contracte trop faiblement.

Césarienne et dystocie cervicale

« Si, malgré la rupture des membranes et l’administration d’ocytocine, le Le travail n’entraîne pas de dilatation du colpeut être nécessaire de procéder à une césarienne – souligne le spécialiste. – Dans ce cas, nous parlons césarienne pour dystocie cervicale. Une situation qui concerne pourtant statistiquement le 10% des naissances».

Dystocie mécanique

Le dystocie mécaniqueau lieu de cela, se produit lorsque le fœtus a du mal à passer par le canal génital. Là « dystocie de l’épaule », en particulier, c’est une des complications les plus fréquentes mais aussi les plus insidieuses lors d’un accouchement vaginal. Autrement dit, cela se produit lorsqu’une ou, plus rarement, les deux épaules du fœtus restent coincées à l’intérieur du canal génital après que la tête soit déjà sortie.

Accouchement dystocique : comment on le gère

«En cas de dystocie mécanique, les médecins peuvent évaluer une intervention manuelle qui facilite la phase d’expulsion» – souligne le docteur Bulfoni. Entre manœuvres les plus souvent utilisées celle de McRoberts qui consiste en l’hyperflexion des cuisses maternelles sur l’abdomen. Dans ce type d’opération, les jambes de la mère sont écartées et amenez vos genoux presque à toucher votre poitrine afin d’augmenter l’espace dans lequel l’enfant peut se déplacer.

Accouchement opératoire avec ventouse obstétricale

«Pendant la période d’expulsion, lorsque le la tête du fœtus a une progression lente dans le canal génital ou quand il faut accélérer l’accouchement parce que le rythme cardiaque fœtal n’est pas rassurant, il peut utiliser la ventouse obstétricaleun outil qui ne doit pas effrayer la future maman parce qu’aujourd’hui ça a beaucoup évolué par rapport au passé. Il s’agit en fait d’une coupelle en caoutchouc souple qui ne provoque pas de traumatisme à la tête du fœtus. La seule chose à considérer est que l’utilisation de la ventouse est liée à un incidence plus élevée d’épisiotomies Et à un plus grand nombre de lacérations vaginales» – souligne le gynécologue. Seulement dans Cependant, dans 7 à 8 % des cas, un accouchement opératoire par ventouse est nécessaire.

Naissance eutocique et dystocique : accompagnement des mères

Naissance eutocique et dystocique

Ce qu’il est important de souligner cependant, c’est qu’après l’accouchement dystociquec’est toujours utile d’emmener maman chez soi refonte positive de ce qu’elle a vécu, en lui apportant toujours le soutien adéquat. Surtout l’appel à la césarienne après un long travail un échec peut avoir un impact psychologique important sur une femme.

La frustration et le sentiment d’échec peuvent en effet prendre le dessus, conduisant la mère àintérioriser la pensée de « ne pas avoir été capable » mettre l’enfant au monde d’une manière physiologique ou « normale ».

« Il est important que les médecins et les sages-femmes fournissent toujours toutes les informations nécessaires faire comprendre à chaque femme les raisons qui ont conduit au choix d’intervenir par césarienne – conclut le Dr Bulfoni. – Et c’est important soutenir chaque mère. Chez Humanitas San Pio X, en effet, nous avons un équipe de psychologues ce qui peut également aider les mères qui ont fait face à un accouchement difficile ».

iO Donna © TOUS DROITS RÉSERVÉS



ttn-fr-13