Fparmi les plus grandes villes européennes les rues dédiées aux femmes ne représentent que 9% des rues nommé d’après les gens. C’est ce qui ressort de l’enquête Cartographier la diversité, menée par le Réseau européen du journalisme de données. L’étude a examiné 145 933 rues dans 30 grandes villes européennes de 17 pays membres ou candidats à l’UE différents. Sur le site du projet, une série de cartes interactives permet d’explorer l’Europe rue par rue, de découvrir ces (rares) histoires féminines qui ont acquis une reconnaissance toponymique.
Rues dédiées aux femmes, en Europe elles ne sont que 9% (moins en Italie)
Déjà en 2021, un projet mené par OBC Transeuropa et Sheldon.studio pour EDJNet, le réseau de journaux indépendants et d’unités de journalisme de données, avait cartographié les routes italiennes. Les données agrégées sur écart de genre toponymique peut être trouvé sur Cartographier la diversitéune carte numérique interactive qui correspondait aux archives des rues et des places construites par OpenStreetMap avec les noms sur Wikidata après quoi ces rues et places sont nommées.
De Stockholm à Milan : à qui sont dédiées les rues ?
Aujourd’hui, une nouvelle enquête a élargi le champ de l’analyse à l’Europe. Si l’écart a commencé à se réduire dans certains d’entre eux, les progrès sont très lents. Même dans la ville avec le plus petit écart, Stockholm, les rues portant le nom d’hommes représentent plus de 80 % du total.
Les pourcentages de rues portant le nom de femmes dans les villes italiennes examinées sont faibles. POUR Milansur 2677 rues dédiées aux personnes, 94,2% sont dédiées aux hommes. Le site vous permet de découvrir les 135 dédiées aux femmesde la philanthrope Laura Ciceri Visconti (1768-1891) à la philosophe révolutionnaire Rosa Luxemburg (1871-1919), de Maria Callas (1923-1977) à l’architecte Lina Bo Bardi (1914-1992). Parmi les noms de femmes, celui de Marie, la mère de Jésus, est le plus présent.
Les autres plus courantes sont les saintes, à l’exception de la reine Marguerite de Savoie. Parmi les non-saints et les non-aristocrates, la première du classement quantitatif est l’écrivain Grazia Deledda (10 rues au total portent son nom). C’est mieux, mais juste un peu, un Romeoù 7,1 % des rues portent des noms de femmes, à Turin, 5,4 % à Palerme 8,1 %, un Gênes 8,2 %.
Toponymie féminine, le chemin est encore long
En Italie, il est actif « toponymie féminine”un groupe indépendant de recherche et d’activisme né en 2012 sur Facebook, qui s’est ensuite transformé en association : enquête sur le déséquilibre entre les sexes dans les noms de rues et de places. Mais il organise également des expositions, des activités dans les écoles et promeut diverses campagnes. Chaque 8 mars, par exemple, il demande à toutes les municipalités d’Italie de donner à trois rues le nom de trois figures féminines.
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