Médiateur à propos des messages texte supprimés von der Leyen : « Mauvaise administration »

Le mois dernier, il est devenu clair que von der Leyen, comme le Premier ministre Mark Rutte, avait supprimé ses SMS. Nous ne saurons probablement jamais de quoi le dirigeant européen a discuté avec le patron de Pfizer, Albert Bourla.

Le Médiateur européen a réclamé les rapports après qu’un journaliste ait été renvoyé il y a un an. L’existence de SMS avec le producteur de vaccins corona a été révélée par von der Leyen lui-même dans une interview. Le Médiateur a précédemment réprimandé Bruxelles pour ne même pas avoir recherché les messages.

Mais même après cet avertissement, l’équipe de von der Leyen n’était pas pressée de déterrer les messages. Le Médiateur a donné plus de temps à l’administration quotidienne de l’UE, mais le mois dernier, Bruxelles a mis fin à la recherche, affirmant que les SMS avaient disparu.

Le Médiateur européen a officiellement clôturé l’enquête jeudi. « La réponse de la Commission n’a pas répondu à la question fondamentale de savoir si les SMS en question existent », répond la Médiatrice Emily O’Reilly. « Le traitement de cette demande d’accès aux documents laisse la déplorable impression d’une institution de l’UE qui ne répond pas aux questions d’intérêt public majeur. Cette enquête est un signal d’alarme pour toutes les institutions de l’UE.»

La Commission se cachait auparavant derrière le message selon lequel les SMS liés au travail ne relèvent pas de la procédure WOB européenne, car ce ne sont pas des documents. Entre-temps, Bruxelles, où le mot transparence est régulièrement évoqué, s’est rendu compte que cette position ne pouvait plus être maintenue. Mais malgré cette tournure, le trafic des messages n’est toujours pas enregistré. Le Médiateur européen estime que les institutions de l’UE devraient œuvrer en faveur d’une plus grande transparence concernant le trafic SMS important.

O’Reilly évoque notamment l’affaire des fuites de trafic SMS, qui montre que l’ancienne commissaire européenne Neelie Kroes a secrètement fait pression pour le service de taxi américain Uber pendant sa période de réflexion. « Cela montre à quel point c’est urgent. »

Bien que la santé publique soit officiellement une compétence des États membres, une exception a été faite pendant la crise du coronavirus. Tous les pays de l’UE ont autorisé Bruxelles à acheter des vaccins corona pour l’ensemble du bloc.



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