Médecins Sans Frontières ferme l’accueil des réfugiés mineurs non accompagnés à Bruxelles

Médecins Sans Frontières (MSF) fermera son centre d’accueil pour mineurs étrangers non accompagnés (UM) à Bruxelles le 15 juillet. Depuis octobre 2021, plus de 250 jeunes ont trouvé une protection, un accompagnement et un logement adaptés à leur situation de vulnérabilité.

Selon MSF, la situation des jeunes migrants en transit en Belgique est précaire depuis des années et les acteurs sociaux bruxellois le savent : sans structure d’hébergement inconditionnelle et sans accompagnement adéquat, ces jeunes, qui séjournent parfois plusieurs mois sur le territoire belge , ne trouvent aucune mesure d’aide, malgré les dispositions légales existantes.

« Au cours des neuf derniers mois, le projet a attiré l’attention sur un public souvent invisible, sans logement ni accompagnement adéquat », explique le chef de projet Julien Buha Colette. « Médecins Sans Frontières et ses partenaires ont démontré qu’accompagner ces jeunes est possible si le modèle d’accueil est adapté à leur réalité.

Les jeunes de la Corne de l’Afrique

Ces jeunes, principalement originaires de la Corne de l’Afrique, ont eu un parcours migratoire difficile. « Ils ont subi des violences, des privations et des abus de toutes sortes. Le projet a révélé pour la première fois certains des principaux impacts de ce parcours migratoire », a déclaré Julien Buha Colette.
Ces derniers mois, de nombreux acteurs institutionnels et associatifs ont été approchés pour présenter les constats et recommandations émis au cours du projet. « L’utilité du projet a été unanimement reconnue et des progrès ont été réalisés pour faire reprendre le projet par les autorités. Cependant, malgré les efforts des différents acteurs impliqués, une date de reprise n’a pas encore été fixée. »

Selon MSF, le projet répondait à un besoin humanitaire, à savoir l’accueil de mineurs en hiver. « Mais MSF n’est pas une organisation d’hébergement. Le projet était avant tout une réponse à une urgence aiguë, et n’a jamais été conçu comme une solution à long terme », explique Julien Buha Colette.



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