McCarthy se prépare à se battre pour la présidence jusqu’au quatrième jour


La quête du républicain Kevin McCarthy pour devenir président de la Chambre des représentants des États-Unis s’est prolongée vendredi pour une quatrième journée, alors que le membre du Congrès californien luttait pour obtenir le soutien d’un groupe intransigeant de 20 rebelles au sein de son propre parti.

McCarthy a offert plusieurs séries de concessions à ses détracteurs, y compris des changements de règles qui faciliteraient l’appel à un vote de défiance à l’égard d’un futur président, et des promesses de missions de comité de prune pour les membres du House Freedom Caucus ultra-conservateur.

Mais ces efforts ont jusqu’à présent semblé tomber dans l’oreille d’un sourd, car les 20 législateurs ont continué à voter contre lui, le privant de la majorité simple nécessaire pour devenir président.

Au moment où la Chambre a accepté d’ajourner tard jeudi, McCarthy n’avait pas été élu président 11 fois. La dernière fois qu’il a fallu plus d’un tour de scrutin pour choisir un Président, c’était en 1923, année où il a fallu neuf scrutins.

La Chambre devait reprendre le vote vendredi à midi. Il n’était pas clair vendredi matin si McCarthy et ses alliés seraient en mesure d’améliorer leurs chiffres ou si l’impasse se poursuivrait tout au long du week-end. La Chambre est tenue par la Constitution de choisir un président et ne peut passer à aucune affaire législative tant que quelqu’un n’a pas reçu le marteau.

Les luttes intestines républicaines ont révélé des tensions qui couvaient depuis longtemps dans un parti qui se demande comment aller de l’avant après une performance relativement décevante lors des élections de mi-mandat de novembre dernier.

McCarthy se trouve dans une position difficile en partie parce que la «vague rouge» que lui et d’autres avaient prédite ne s’est pas matérialisée, et les républicains contrôlent désormais la Chambre avec une marge très mince.

L’impasse à la Chambre a également soulevé des questions sur le fonctionnement du Congrès au cours des deux prochaines années et sur la capacité de McCarthy ou de tout autre président à convaincre les factions belligérantes du parti républicain d’adopter une législation.

Une menace imminente est la possibilité d’une crise du plafond de la dette plus tard cette année. Les économistes prévoient que l’économie américaine risque de faire défaut au troisième trimestre si les législateurs n’acceptent pas de relever le plafond des emprunts publics.



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