Maurice a aidé les victimes de l’accident de bus belge: « Entendu crier à l’aide »

« J’ai vu des gens coincés sous le bus et des blessés derrière le bus. L’un d’eux était mort. » Maurice Haaij (36 ans) de Breda était en route vers un marché aux puces à Anvers avec son ami dimanche vers midi quand il a soudainement dû apporter de l’aide.

Un embouteillage s’est produit sur l’E19 près de Sint-Job-in-‘t-Goor. En se rapprochant, il a vu un bus de tournée sur le côté de l’autre côté. Maurice n’a pas réfléchi à deux fois, a garé sa voiture et est venu à la rescousse.

Pour Maurice, c’était comme s’il avait été projeté dans un autre monde d’un instant à l’autre. « Un trou venait d’être percé ou frappé à coups de pied dans le bus pour donner une sorte de gilet à quelqu’un qui était dans le bus, probablement le chauffeur. À la barrière de sécurité se trouvaient des personnes qui étaient sorties elles-mêmes du bus. Alors que je sortais, J’ai entendu quelqu’un crier à l’aide. »

« J’ai dû aider à sortir une femme blessée du bus par une vitre cassée », raconte l’habitant de Breda. « Elle était couverte de sang et ses vêtements étaient déchirés. Heureusement, elle pouvait se tenir debout toute seule. Cet autre homme est resté avec elle. »

Pendant ce temps, Maurice a vu que plusieurs passagers du bus étaient coincés sous des parties du bus renversé. Certains intervenants d’urgence ont essayé de redresser le bus, mais ils ont refusé de le faire. « Outre le fait que ça n’a pas marché, ça n’aurait pas été judicieux après. »

Le sang coulait maintenant sur l’asphalte vers l’accotement, raconte Maurice. Il a trouvé trois personnes derrière le bus. L’un d’eux n’était plus en vie. « Ils ont probablement été éjectés du bus. Une femme a été très grièvement blessée à la jambe. Je me suis assis à côté. Elle était en état de choc. Quelqu’un lui a attaché la jambe avec un gilet. Un homme était assis là et il était en larmes » Il ne savait pas quoi faire. Une deuxième femme a également été grièvement blessée. Elle ne pouvait pas bouger. Nous l’avons gardée au chaud avec une couverture.

Peu de temps après, les secours sont arrivés, rapidement suivis par des ambulances. « J’ai indiqué aux médecins où se trouvaient le passager décédé et les blessés graves. » Après cela, le sauvetage du grave accident de bus a rapidement commencé. Certains secouristes étaient en larmes. « Je suis allé à ma voiture et je suis retourné à Breda avec mon ami. »

Une fois à la maison, la réalisation est venue. « J’avais du sang sur mes vêtements. Mes épaules me faisaient mal, probablement parce que j’avais sorti la femme blessée du bus. J’en ai parlé à mon ami. Quand je vois un accident, je m’arrête toujours. Vois si quelqu’un peut m’aider. Tu ne le ferais pas. Je souhaite cela à tout le monde. Les gens sont traumatisés par cela. Non seulement les personnes impliquées, mais aussi les automobilistes qui ont vu l’accident se produire.

Maurice a pu dormir, bien qu’il ait eu du mal à s’endormir. « Les pires images sont revenues. Les gens étaient coincés sous le bus et les passagers derrière le bus. Deux d’entre eux se battent encore pour leur vie. Ça reste coincé dans la tête. Je suis content d’avoir aidé Si j’avais continué à conduire et plus tard entendu à quel point c’était intense, je me serais senti énormément coupable. »

Une Française de 17 ans et un Colombien de 29 ans ont été tués dans l’accident. Treize occupants du bus sont toujours hospitalisés, dont le conducteur légèrement blessé. Cinq blessés se battent toujours pour leur vie et cinq autres ont également des blessures graves. Le bus transportait une trentaine de passagers, majoritairement français. Il n’y avait pas de Hollandais à bord.

Le ministère public belge veut poursuivre le conducteur du bus accidenté pour, entre autres, conduite en état d’ébriété et homicide volontaire. Le Français de 35 ans avait consommé de la drogue, pense l’OM.



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