« La liberté de la presse, avec la liberté d’être informé, est le baromètre de la santé démocratique d’un pays. Les événements dramatiques de la guerre en Ukraine nous l’enseignent ces derniers jours. C’est la tâche de la communauté internationale à différents niveaux de rendre ces droits effectifs ». C’est ce qu’a souligné le président de la République, Sergio Mattarella, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse et de la commémoration des journalistes tués par les mafias et le terrorisme.
24 reporters tués en 2021, près de 500 emprisonnés
«La Journée mondiale de la liberté d’information annoncée par l’ONU et l’Unesco – écrit Sergio Mattarella – s’ouvre cette année avec un dénouement malheureusement dramatique. 24 reporters ont été tués en 2021 et près de 500 emprisonnés. Un chiffre appelé à augmenter avec la guerre d’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, actuellement en cours. L’attention de l’opinion publique internationale doit être intense sur eux. C’est un prix très élevé payé par ceux qui sont appelés à honorer leur métier avec constance : être témoins de la vérité, par des mots, des images. Des témoins qui ont parfois payé de leur vie l’exposition des faits, souvent gênante pour les pouvoirs en place, donnant voix au pluralisme vital de la société, sans lequel nous serions tous plus pauvres et moins libres. Des témoins de la liberté qui – a conclu le chef de l’Etat – ont voulu rendre effective celle de l’expression, conscients de la façon dont une citoyenneté consciente, active, capable de se confronter et d’approfondir, passe par leur service ».