Mattarella en Pologne, la rencontre avec Duda. Sur les migrants « l’UE devrait aller au-delà des normes préhistoriques »

Ce qui se passe sur le front des flux migratoires, avec la grande participation en Italie et au-delà, « exige que le problème soit abordé ensemble, comme un problème de l’Union européenne car l’UE peut le faire avec une action coordonnée. Nous avons besoin d’une nouvelle politique d’asile pour dépasser les anciennes règles désormais préhistoriques». Tels sont les propos du président de la République Sergio Mattarella après un entretien avec le président polonais Andrzej Duda.

Duda : l’UE nous aidera à prendre des décisions contre l’immigration clandestine

«Aujourd’hui, l’Union européenne a le problème des migrations illégales et on peut facilement parler de migrations massives. L’Italie fait un énorme effort et nous aussi nous avons ce problème». L’harmonie du président Duda de qui vient un appel est totale. « Nous attendons un plus grand soutien, une plus grande compréhension de la part de la Commission européenne et des initiatives plus décisives de la part de l’UE ».

Le fond des tensions sur le grain

Le chef de l’Etat italien s’est vu décerner par son hôte « l’aigle blanc », la plus haute distinction du pays. Il s’agit d’une visite complexe et importante, sur fond de frontières floues entre solidarité et protection des intérêts nationaux. Comparer deux conceptions de l’Europe, à une époque marquée par la crise ukrainienne et les difficultés économiques qu’entraîne le changement d’équilibre international. Le président de la République effectue son voyage d’État en Pologne à un moment où Varsovie joue le rôle d’avant-garde dans le soutien à l’Ukraine, mais la relation avec Kiev devient délicate après que la Pologne, puis la Hongrie, ont stoppé les importations de céréales en provenance d’Ukraine pour protéger les populations locales. Les agriculteurs.

Relations dans l’UE (jusqu’en octobre)

Essayer d’empêcher des polarisations dangereuses à travers un dialogue qui, entre Rome et Varsovie, se déroule malgré les différences sur les méthodes et la rapidité de l’intégration européenne. En synthèse extrême, les rencontres italo-polonaises se jouent sur ce terrain avec la circonstance certes non anodine des prochaines élections politiques prévues en octobre prochain. Le ton de la campagne électorale est déjà brûlant dans un pays où la souveraineté domine le lexique. La crise ukrainienne du blé n’est que le dernier maillon d’une chaîne d’incompréhensions entre Varsovie et Bruxelles, qui remonte à l’idée même d’État souverain et de transfert des pouvoirs, jusqu’aux différentes étapes de la défense de l’humanité. droits.



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