Massimo Troisi aurait eu 70 ans… Ne l’oublions pas, trois hommages arrivent : à la télé les souvenirs d’amis, au cinéma le documentaire de Mario Martone et le film réalisé par son neveu, Stefano Veneruso


« Chomme cumulé ? J’étais ‘nu guaglione, j’étais allé voir un grand film, Rome ville ouverte. J’étais sorti du ‘o cinéma avec toutes ces images à force d »a capa et toutes les émotions à l’intérieur. J’ai arrêté ‘nu mumento et m’aggio idem… Massimo, quand tu seras grand, tu devras être géomètre». C’était une blague, bien sûr : Massimo Troisi – qui aurait eu 70 ans le 19 février – ne s’est pas laissé intimider par le chef-d’œuvre de Rossellini et au cinéma c’est puis dévoué, en tant qu’acteur et en tant que réalisateur. Comme le rappellent maintenant deux documentaires, Quelqu’un là-bas m’aime par Mario Martone (sera présenté à 73e Festival du film de Berlin) e Joyeux anniversaire Max De Marco Spagnoli, diffusé le 16 février sur Rai 3 à 21h25.

Deux titres qui s’ajoutent Ma légende Massimo, film documentaire d’Alessandro Bencivenga sorti au cinéma en décembre, et A partir de demain je me lève tardréalisé par son neveu.

Massimo Troisi de Sorrentino à Ficarra et Picone

« J’ai toujours pensé que Maximum était un grand réalisateur, malheureusement beaucoup sous-estiméet dans Quelqu’un là-haut m’aime (en salles le 23 février, éd) J’essaie de le démontrer en parlant aussi de ce qui relie toutes ses œuvres, et comment celles-ci s’entremêlent avec sa grande puissance de comédien, qui a fini par s’imposer dans l’imaginaire collectif» explique Martone.

Au montage ils alternent extraits des films de Troisi et conversations avec des artistes qui en ont été affectés (de Francesco Piccolo et Paolo Sorrentino à Ficarra et Picone), les critiques qui l’ont étudié (Goffredo Fofi et la rédaction du magazine Sentiers sauvages), ainsi que Michael Radford et Roberto Perpignani, le réalisateur et rédacteur en chef de Le facteurdont il ne put profiter du succès (il mourut dans son sommeil, d’une crise cardiaque, quelques heures après la fin du tournage, le 4 juin 1994).

Massimo Troisi aimait les femmes fortes

« Le public pourra découvrir comment cet artiste, qui est en amont de tout, a bouleversé une certaine façon de voir la culture napolitaine, à partir d’une série de stéréotypes sans cesse remis en cause » poursuit Martone, qui a profité de la collaboration de Anna Pavignanoécrivain, scénariste et partenaire de Troisi pendant dix ans.

«Anna a également été précieuse pour montrer quelque chose qui me tient à cœur, la manière dont Massimo réécrit la relation entre l’homme et la femme en dépeignant complètement les figures féminines. nouveau dans le cinéma italien et obstinément mis en scène film après film. Des femmes fortes dont il est constamment mis en crise. Au cœur de son cinéma, il y a l’amour et l’impossibilité d’y atterrir. Et puis il y a Naples, le mécontentement d’une ville qui reste toujours la même».

Il y a aussi Francesca Neri

L’approche de Spagnoli est différente pour Joyeux anniversaire Maxle 17 février créée à 21h25 sur Rai 3 et sur RaiPlay à partir du 19 février, ce qui indique – ainsi que sur des documents d’archives significatifs – sur les témoignages de ceux qui ont connu Troisi : de Renzo Arbore à Eugenio Bennato, d’Enzo De Caro à Francesca Neri. Un guide exceptionnel dans ce voyage à travers la vie et l’héritage « artistique et social » de Troisi est l’écrivain Maurizio De Giovanniqui appartient à sa propre génération et qui rappelle l’impact de son cinéma et son influence bénéfique sur Naples.

Avec quelques surprises, comme la participation de Franck Matanoqui n’avait que cinq ans lorsque l’acteur et réalisateur est décédé mais qui le considère comme l’une de ses sources d’inspiration.

Massimo Troisi dans « Le Facteur ».

Les archives familiales

Au lieu de cela, il est déjà dans le hall A partir de demain je me lève tard De Étienne Vénususle neveu de Maximum qui s’est entraîné avec lui avant de terminer ses études à Los Angeles. L’histoire s’inspire deroman homonyme dans lequel Pavignano rappelle l’histoire d’amour avec Troisi et l’imagine à un âge mûr. Avec John Lynch (comme Maximum) et Gabriella Pession (Anna). Excellent emplacement pour l’avant-première, le Musée archéologique national de Naplesqui jusqu’au 13 mars accueille une exposition consacrée à l’illustre (et très aimé) Napolitain.

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Di Veneruso est également arrivé en librairie Mon verbe préféré est éviter (Rizzoli), hommage pour les mots et les images (beaucoup d’inédits, provenant des archives familiales). « On avait quinze ans de différence d’âge avec Massimo », explique l’auteur. «Il est né le 19 février 1953 et moi le 26 décembre 1968. Nous avons grandi dans une famille très saine. Ma mère Annamaria est la sœur aînée et Massimo était le cinquième de six enfants. Il s’agissait d’une relation très forte, tendre et d’une grande affection. Même si personne dans la famille n’était artiste, en même temps ils étaient artistes et ils le sont tous, artistes dans la façon dont ils ont affronté et affrontent encore la vie».

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