Martin montre l’histoire du rose dans sa ville : « Descendre »


Retour dans les années 1970 et 1980 à Tilburg. Un bar gay fermé, une chambre étudiante où l’on donnait des conseils pour sortir du placard et la tombe du probablement premier couple ouvertement lesbien. Martin Luttikholt (70 ans) souhaite que cette histoire ne soit pas oubliée. C’est pourquoi il a lancé une promenade en ville, au cours de laquelle il fait découvrir aux gens toutes sortes de lieux qui étaient autrefois importants pour lui et pour la communauté arc-en-ciel.

Martin se promène dans les rues de Tilburg avec un groupe d’une quinzaine de personnes. Par exemple, il emmène le groupe dans les lieux où le groupe de travail sur l’homosexualité s’est réuni. Il y rejoignit lui-même lorsqu’il arriva à Tilburg en tant qu’étudiant en 1973. « Au début, nous nous réunissions toujours dans une chambre d’étudiant de huit mètres carrés. Ensuite, nous étions trois assis sur le lit et deux autres sur une chaise. Mais le groupe ne cessait de s’agrandir, donc cela a rapidement cessé de fonctionner. »

Le groupe de travail a ensuite été autorisé à se réunir dans son atelier de la Mariastraat par un concitoyen. Il y avait suffisamment de place pour une quinzaine de personnes. « Tous les mardis soir, nous discutions ici avec des gens qui, par exemple, voulaient sortir du placard et voulaient des conseils », raconte Martin. Le studio était au premier étage. « Nous disions toujours sur le but de nos réunions : monter le cœur lourd et redescendre. »

Le groupe de travail a ensuite rejoint le groupe d’intérêt COC. En 1981, le groupe reçoit de la municipalité un espace pour tenir des réunions. Martin marche avec le groupe jusqu’à la Poststraat. « C’est ici que tout a commencé. C’était le tout premier bâtiment du COC », dit-il en désignant une grande porte grise.

Martin parle du premier bâtiment du COC à Tilburg (photo : Ista van Galen).
Martin parle du premier bâtiment du COC à Tilburg (photo : Ista van Galen).

La promenade passe également par des lieux où se trouvaient les premiers bars gays. Martin emmène le groupe dans son lieu de vie nocturne préféré du passé, Sans Rancune. Des gens vivent désormais dans le bâtiment. Mais c’était autrefois l’endroit où la communauté arc-en-ciel pouvait sortir en toute sécurité. « J’avais 22 ans lorsque j’ai emménagé ici. Les fenêtres étaient fermées par des poutres en bois. Il y avait une petite trappe dans la porte d’entrée qui s’ouvrait lorsque la sonnette retentissait. On pouvait alors d’abord vérifier si la personne qui voulait entrer ne posait pas. une menace. »

Il y avait donc pas mal d’obstacles à l’entrée dans le pub, conclut Martin. « Nous patrouillions parfois à l’extérieur avec le groupe de travail sur l’homosexualité. Si nous voyions des gens qui voulaient entrer mais n’osaient pas, nous les emmenions », explique-t-il. « Une fois à l’intérieur, c’était très sûr et confortable. »

Anne Marie parle de la tombe de Johanna et Florina (photo : Ista van Galen).
Anne Marie parle de la tombe de Johanna et Florina (photo : Ista van Galen).

Anne Marie Mulder, présidente du COC Tilburg-Breda, prend la parole au cimetière du Bredaseweg. Voici la tombe commune de deux femmes, Johanna Ledel (1857-1944) et Florina Troch (1865-1935). Ils vivaient ensemble et c’est probablement le premier couple ouvertement lesbien à Tilburg.

La tombe devait être enlevée par la municipalité il y a quatre ans, mais le COC a décidé de payer les frais d’inhumation pour éviter cela. C’est maintenant un monument. « Etre gay était interdit à cette époque, mais les gens ne pensaient pas vraiment au fait que les femmes pouvaient aussi avoir une relation. Pour nous, cette tombe symbolise le fait que les relations lesbiennes existaient déjà à cette époque. Nous pensons qu’il est important de montrer qui voient », dit Anne Marie.

La randonnée connaît un tel succès que le COC de Den Bosch étudie désormais la possibilité d’y organiser ce type de visites l’année prochaine.

Vous aussi, vous souhaitez nous rejoindre pour une promenade ? Le 28 août Martin sort à nouveau avec un groupe à Tilburg.

Fierté

Pendant la semaine du lundi rose à la foire de Tilburg, Omroep Brabant s’intéresse à la fierté. Toute la semaine, nos chaînes présenteront des histoires sur des thèmes qui touchent la communauté LGBTI+.

L’abréviation LGBTI+ signifie personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées. Le + représente toutes les formes de genre et d’orientation sexuelle qui ne sont pas couvertes par les autres lettres.



ttn-fr-32