Marotta : "Deuxième étoile ou finale de Ligue des Champions ? Ce qui vient, mais cette fois nous devons le gagner"

Le PDG de l’Inter au Sport Industry Talk de la RCS Academy : « On joue trop et le risque commercial incombe entièrement aux clubs »

Giacomo Detomaso

Encore une finale de Ligue des Champions ou la deuxième étoile ? Beppe Marotta lancerait une pièce de monnaie. « Ce qui vient arrive, évidemment mais cette fois, nous devrions gagner la finale. » Le PDG de l’Inter, en compagnie du président de Milan Paolo Scaroni, a participé au « Sport Industry Talk » de la RCS Academy, une table ronde sur l’avenir du football. Un avenir qui pour les équipes milanaises signifie aussi un nouveau stade. Pour Marotta, il s’agit d’un « phénomène d’intérêt national évident ». Selon le responsable Nerazzurri, « nous devrions rendre plus fluide le processus de construction des systèmes, en évitant de passer par les communes et les régions. Mais il faut aussi parler de centres sportifs. De nombreux clubs de Serie A n’en ont pas, l’Inter lui-même en a une belle, mais il manque d’infrastructures pour ses équipes de jeunes. Il faudrait aussi une contribution du système scolaire pour permettre aux enfants de jouer au football. Aujourd’hui, même dans les oratoires, il faut payer une cotisation. Cela entraîne également des problèmes pour générer des talents. »

La nouvelle installation serait une étape fondamentale vers la mise en ordre des comptes des clubs : « Nous n’avons pas besoin d’une cathédrale dans le désert – continue Marotta – mais d’une installation utilisable et rentable même les jours où il n’y a pas de match. Et puis, évidemment, il faut valoriser les droits télé, pour se rapprocher des 4 milliards récoltés par la Premier League. » A Scaroni qui plaisante sur la « compétition entre la Fifa et l’UEFA pour créer de nouvelles compétitions », Marotta fait écho : « Oui, nous jouons trop. Barella a disputé 57 matchs l’année dernière, il y a déjà eu plus de 150 blessures en Premier League cette saison. Et le risque commercial réside dans les clubs : avec Eriksen, par exemple, nous avons dévalorisé un actif de 20 millions sans aucune responsabilité. »





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