Marine Le Pen doit répondre de détournement de fonds européens

La politicienne française d’extrême droite Marine Le Pen, avec son parti le Rassemblement National (RN) et 26 autres personnes, devra répondre devant le tribunal correctionnel de Paris. Deux juges d’instruction en ont décidé. Ils sont accusés d’avoir participé à un complot de détournement de fonds publics européens entre 2004 et 2016.

Une première audience concernant l’organisation du procès aura lieu le 27 mars 2024. Les débats de fond sont prévus en octobre et novembre. « Malheureusement, cette décision n’est pas une surprise », a déclaré l’avocat de Le Pen, Rodolphe Bosselut.

L’enquête sur Le Pen et ses associés a débuté en mars 2015, lorsque le Parlement européen a annoncé avoir découvert de possibles irrégularités de la part de ce qui était alors le Front national. Les salaires du personnel parlementaire étaient essentiels. Le Pen a été inculpé en juin 2017 d’« abus de confiance » et de « complicité », accusations qui ont ensuite été requalifiées en « détournement de fonds publics ».

21 000 euros par mois

Le parquet soupçonne le RN d’avoir mis en place un système frauduleux organisé portant sur des sommes mensuelles de 21 000 euros. Ces sommes ont été allouées par l’UE à chaque député pour rémunérer ses assistants parlementaires. Mais en réalité, ces assistants auraient déjà travaillé en tout ou partie pour le parti, ce qui permettrait d’importantes économies sur les salaires.

Les délits sont passibles de peines de prison pouvant aller jusqu’à dix ans et d’amendes pouvant aller jusqu’à un million d’euros. Une autre possibilité est que le montant des produits du crime soit doublé.



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