mariagrep / Détox


mariagrep met « un pansement coloré » pour rendre toutes ses douleurs « beaucoup plus légères » dans la chanson titre de son premier EP « Detox ». Le jeune Galicien résidant à Madrid utilise dans ‘Tirita’ un rythme difficile à définir, qui n’est ni drum&bass ni UK garage, tout comme une génération Z se dérobe elle aussi à toute étiquette, et d’autres artistes pionniers l’ont fait avant.

Les références de Mariagrep vont d’Olivia Rodrigo à Shygirl, en passant sans vergogne par Nelly Furtado et Avril Lavigne. Chaque chanson semble être engagée dans quelque chose de différent : juste au moment où vous pensiez, à cause de ‘Por eso’, que cela allait être un EP d’émotions douloureuses et d’atmosphères froides à la dani ou Linda Mirada, les guitares de ‘Parpadeando’ apparaissent , une autre de leurs chansons fondamentales .

Et là le rugissement des électriques est un peu plus féroce que celui des productions d’Olivia Rodrigo. Ce serait un peu plus proche de Best Coast, Weezer ou Yawners. Les paroles de ‘Blinking’ sont un autre drame de larmes et de colère (« Je traverse la rue et ça clignote déjà / Je me dépêche, je me demande si ça me dérangerait de mourir »). Heureusement, la mélodie et cette dernière montée en demi-teinte que même l’Eurovision n’a pas faite dans les années 90, fournissent une dose considérable d’humour.

Avant que ‘La playa’ ne clôture l’EP avec une douce proposition d’amour, aussi directe que « Viens ici, sur cette plage / peu importe s’il ne fait plus chaud / je te ferai un petit trou dans le sable ensuite pour moi / tu sais que nous conviendrons toujours tous les deux » ; apparaît une autre des productions fondamentales du PE. mariagrep s’est appuyé sur un autre artiste tout aussi polyvalent, Ant Cosmos, pour la seule collaboration sur ‘Detox’.

‘Modo Superstar’ -entre reggaeton et trap, qui aurait deviné un morceau avant- a le rythme d’un hit de Bad Gyal mais le drame mélodique d’une composition de Yvng Beef. Toute la sensualité qui aurait pu tenir ici se transforme en disgrâce : « Je ne danserai jamais comme tu m’as vu hier, car plus jamais. Quelque chose nous dit que ce ne sera pas le cas : que mariagrep fait partie de ces artistes qui ne font qu’un pas en arrière pour répéter deux pas en avant.

mariagrep se produit ce vendredi 14 octobre à giletdans le cadre de la programmation Vibra Mahou Stages Madrid.



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