Marche de protestation des musiciens de jazz contre le « manque structurel » de jazz dans la radiodiffusion publique

Des musiciens de jazz mécontents ont manifesté mardi après-midi à la NPO à Hilversum et à la Chambre des représentants à La Haye contre le « manque structurel de jazz et de musiques du monde à la NPO ». Les manifestants ont fait de la musique et ont présenté à la Chambre des représentants des lettres de protestation groupées de plusieurs centaines de musiciens de jazz, de salles, de conservatoires, d’orchestres et de syndicats.

La raison de la manifestation est le changement de nom de la station de radio classique NPO Radio 4. Depuis le début de cette année la chaîne s’appelle NPO Classic car elle ne diffuse de la musique classique que depuis dix-sept ans. NPO voulait « augmenter la possibilité de trouver et de reconnaître la chaîne ». Puis channel manager Simone Meijer dans de Volkskrant expliquant le changement de nom en novembre, elle a déclaré, interrogée sur le jazz: « Je pense définitivement que la musique du monde et le jazz appartiennent à l’offre publique, mais pas à nous. »

C’était contre la jambe endolorie des musiciens de jazz, qui ont vécu au cours des dernières décennies comment le jazz a progressivement disparu de l’éther de l’audiovisuel public. Le jazz faisait partie de la programmation de NPO Radio 4 jusqu’en 2006. Après cela, la soul et le jazz ont été transférés sur la nouvelle chaîne numérique NPO Radio 6. En 2016, faute d’argent, cette chaîne a pris un nouveau départ sous le nom de NPO Soul & Le jazz. Elle diffuse en continu des genres tels que la soul, le R&B et le jazz, mais ne propose presque plus de programmes.

Le paquet présenté à la Chambre lors de la manifestation contient des lettres de protestation d’environ 200 musiciens, d’institutions culturelles et du syndicat VNJJ. « C’est un appauvrissement de l’offre musicale si on n’a le droit d’entendre que de la musique sous la rubrique ‘classique’ sur Radio 4 », écrivait le trompettiste Eric Vloeimans. « Je voudrais demander que le jazz ne soit plus exclu », a écrit la saxophoniste Susanne Alt. Des organisations telles que le Conservatoire royal de La Haye et Mojo Concerts (qui organise le festival North Sea Jazz) ont également écrit des lettres.

Une partie mentionne explicitement « le projet de retrait du jazz de la programmation de NPO 4 ». Selon un porte-parole de NPO, il y a cependant un malentendu, car le jazz n’a plus été entendu sur NPO Classic depuis 2006. En mars, le secrétaire d’Etat Gunay Uslu (Culture et Médias, D66) avait déjà répondu Questions parlementaires sur la questiondans lequel elle écrit également que « la programmation n’a pas changé et que le jazz et les musiques du monde n’ont pas disparu de la programmation ».

L’OBNL a bien « l’ambition » de mieux servir les amateurs de jazz et de musiques du monde, précise le porte-parole, mais dépend pour cela des diffuseurs. Elle pense que les protestations proviennent « du sentiment que trop peu de jazz peut être entendu dans le paysage musical aux Pays-Bas ». « C’est formidable que vous défendiez votre secteur de cette manière, mais la raison n’est pas du tout claire. »



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