La profession de médecin généraliste est formidable, mais elle est de plus en plus sous pression. Pour attirer l’attention sur cette évolution, un groupe de médecins généralistes parcourt les Pays-Bas pendant quatorze jours consécutifs. Aujourd’hui, Drenthe est visitée.
Ils sont huit médecins généralistes qui entreprennent le périple monstre de près de 2000 kilomètres. Ils le font vraiment ensemble, car ils font du vélo à tour de rôle en tandem. Leur itinéraire suit les frontières nationales des Pays-Bas. Aujourd’hui, ils font du vélo de Bourtange à Hardenberg.
Les couples ne se sont pas rencontrés par hasard, car ils sont tous originaires de Warnsveld, un village proche de Zutphen. Ils attirent l’attention sur leur campagne avec le slogan « GP sur la carte ».
Sjoukje de Vries, médecin généraliste en formation, est l’un des initiateurs. Elle constate que la profession de médecin généraliste ne bénéficie pas d’une couverture médiatique trop positive. « A propos de la charge de travail, des tarifs d’assurance, mais aussi du fait qu’il y a des gens qui ne trouvent pas de médecin généraliste », explique-t-elle.
Selon De Vries, l’image de la profession souffre d’une certaine dégradation, ce qui se reflète dans l’augmentation du nombre de nouveaux médecins généralistes. « On constate une baisse du nombre d’inscriptions à la formation de médecin généraliste ainsi qu’une baisse du nombre de médecins généralistes qui souhaitent devenir propriétaires de cabinet. Nous pensons que cela est dû à l’image négative que l’on voit souvent dans les médias. »
C’est pourquoi sa profession devrait être mise en valeur d’une manière différente, estime De Vries. « En tant que médecin généraliste, vous pouvez faire une différence dans la vie des gens. Vous êtes également l’interlocuteur pour un large éventail de questions. Cela rend le travail fascinant et varié. Je pense vraiment que c’est un métier merveilleux. »
Pour De Vries, sa spécialisation en médecine générale ne fait aucun doute. « Je pense surtout que le contact avec le patient est quelque chose de très agréable. On marche vraiment avec un patient, du plus jeune au plus vieux. On visite les domiciles des gens, cela va des visites à la maternité aux conversations sur la dernière phase de la vie. »
Et oui, la charge de travail est élevée, admet-elle. « Mais c’est aussi un défi, le caractère dynamique de la profession. L’évolution rapide. »
Les réactions à leur campagne en faveur du vélo ont été positives, déclare De Vries. « De plus en plus de gens s’y intéressent. Même le ministre de la Santé, du Bien-être et des Sports Agema a soutenu notre campagne. Le président de l’association nationale des médecins généralistes a également fait du tandem pendant une journée. Très sympa. »
En moyenne, chaque binôme sera en action pendant trois jours, parcourant à chaque fois plus de 130 kilomètres.