Manœuvre, propositions de la FdI : revenu d’enfance et allocation jeunesse. Voici les exigences


Lancer une « révolution sociale » pour soutenir les taux de natalité, la parentalité et l’emploi des femmes. C’est l’objectif d’un projet de loi présenté par Fratelli d’Italia au printemps et qui est à nouveau discuté dans le cadre de l’élaboration du budget 2024. Que le gouvernement Meloni ait parmi ses priorités la lutte contre l’hiver démographique à travers le soutien aux parents n’est pas mystère.

Le problème de la baisse du taux de natalité en Italie

La proposition de loi FdI entre donc dans cette catégorie et, même si elle ne considère pas qu’elle constitue la solution complète au problème de la natalité en Italie, elle souhaite néanmoins introduire des changements concrets. Pour ce faire, il propose diverses mesures, allant de l’aide économique aux familles à des interventions plus structurelles comme celles sur les écoles maternelles. Mais ils sont les premiers à « faire le plus de bruit ». En effet, le PDL propose deux contributions substantielles, à identifier, avec la remodulation des prestations en faveur de la parentalité, comme un « droit familial » et non comme une subvention.

Double canal

La première contribution que le PDL propose d’introduire est le « revenu familial », qui sera versé à toutes les familles ayant un revenu inférieur à 90 mille euros. Il prévoirait 400 euros par mois pour les 6 premières années de chaque enfant à charge, cumulables avec l’allocation universelle unique (qui est versée aux enfants à partir du septième mois de grossesse jusqu’à 21 ans). Le montant indiqué serait augmenté en présence d’enfants handicapés ou de familles monoparentales. La deuxième mesure, « l’allocation jeunesse », s’inscrirait en pratique dans la continuité de la précédente prime aux enfants. En effet, une somme de 250 euros par mois est prévue pour chaque enfant âgé de 7 à 25 ans, à condition que l’enfant/jeune soit inscrit dans une école ou une université et toujours pour les familles dont les revenus sont inférieurs à 90 mille euros. Son objectif est justement de soutenir l’éducation des jeunes.

Le nœud de financement

Le revenu familial et l’allocation jeunesse, ainsi que les propositions, coûtent cher. Rien que pour le premier, on parle d’un soutien égal à 28 800 euros sur 6 ans, et pour le second il atteindrait 57 mille euros. Le principal problème du gouvernement est donc de savoir où trouver les fonds nécessaires pour soutenir cette proposition. Des rumeurs font état des ressources restantes de la répartition de l’Allocation Unique, estimées à au moins 1 milliard d’euros sur les 18 alloués. Mais pour avoir plus de certitudes, il faudra attendre les prochaines semaines et l’approbation du budget 2024.

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Effets sur l’emploi des femmes

Le pdl signé par Tommaso Foti, responsable de groupe à la Chambre des Frères d’Italie, reconnaît donc les difficultés économiques comme le principal obstacle à la naissance d’enfants ou à l’agrandissement de la famille. Mais il reconnaît également que l’Italie ne dispose pas, contrairement à d’autres pays européens, d’un plan national de politique familiale organique à moyen terme. En effet, il se caractérise par une assistance, des services éducatifs et scolaires insuffisants, coûteux et inadéquats, ainsi qu’une faible protection des femmes qui travaillent. Ce dernier élément est pertinent lorsqu’on considère que l’augmentation de l’emploi féminin, et donc le fait de garantir que les femmes ne soient pas obligées d’abandonner leur travail en raison de la maternité, a un impact sur la croissance du produit intérieur brut, sur la viabilité financière des dépenses sociales et sur la capacité des familles pour subvenir à leurs besoins (les familles à revenu unique sont plus exposées au risque de pauvreté).



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