Manœuvre irréparable ? De l’opposition à la majorité, les stratégies pour obtenir des changements

Le Mouvement Cinq Etoiles hausse le ton et rappelle la dictature. « Nous sommes confrontés à une manœuvre blindée », a déclaré le chef de groupe à la Chambre Francesco Silvestri, qui « envoie le Parlement au grenier en évoquant une disposition de vingt ans, qui exigeait l’accord du gouvernement pour soumettre au vote des amendements de dépenses ». On peut se demander si nous arriverons à l’adoption d’une autre mesure de la période fasciste selon laquelle tout sujet qui sera discuté au Parlement doit avoir l’accord préalable du chef du gouvernement ». Aux critiques virulentes du contenu de la manœuvre, l’opposition ajoute donc une critique encore plus sévère de l’annonce (pleine d’espoir) du vice-Premier ministre Matteo Salvini : le centre-droit ne présentera pas d’amendements. Des propos accueillis par les minorités comme une menace implicite : aucune de vos demandes de changement ne passera.

De Forza Italia à Fdi, nous commençons à parler de quelques amendements améliorants

Mais le mécontentement ne se propage pas seulement au sein de l’opposition. La majorité semble toujours alignée sur le front de l’irrévocabilité, chacun réitère la nécessité d’agir vite pour rassurer les marchés, mais certains – notamment chez Forza Italia – sont ouverts à la possibilité de quelques amendements d’amélioration ciblés qui ne modifient pas les équilibres. « Nous devons éviter la quantité habituelle d’amendements au drapeau qui n’ont ni tête ni queue et qui ne seront jamais adoptés. Nous devons être sérieux, mais en tant que libéral, je ne serais pas d’accord avec l’idée d’interdire complètement les amendements. Des modifications améliorantes peuvent être apportées sans modifier la situation des soldes ou des postes fondamentaux. Quand nous lirons le texte, nous y réfléchirons », avoue à LaPresse le vice-président des députés de Forza Italia et porte-parole du parti, Raffaelle Nevi, expliquant : « Il est clair que si la majorité présente mille amendements, cela devient quelque chose de ridicule. , mais s’il y a des propositions, je ne vois rien de mal à améliorer le texte. Nous devons être sérieux et responsables », pour que la manœuvre dans l’hémicycle « se termine rapidement ». Même le président de la Commission des Finances de la Chambre, Marco Osnato de Fratelli d’Italia, admet que « le Parlement discutera, analysera et s’il y a besoin d’un « ajustement » technique, personne ne sera scandalisé: le thème du « non « amendement » fait référence à la volonté de laisser de côté d’éventuels personnalismes et/ou localismes difficiles à accepter ». Bref, l’ordre d’équipe n’est pas exactement obligatoire, il s’agit plutôt d’un rappel de respecter l’orientation générale de la loi de finances et d’agir vite, comme le réitère le gouvernement par la voix du vice-premier ministre Antonio Tajani : « C’est une décision prise pour accélérer les temps de manœuvre, nous devons rassurer les marchés », dit-il, et le chef du groupe FdI à Montecitorio Tommaso Foti est du même avis.

La solution possible à une loi post-pourboire financière

Entre temps, on commence à évoquer la possibilité d’une disposition omnibus après le Budget pour compenser les demandes bloquées par l’arrêt des amendements. Il s’agirait d’un canot de sauvetage de 400 millions d’euros qui serait mis à la voile dans les premiers mois de 2024, après l’approbation de la manœuvre. Une règle dans laquelle s’inscrivent toutes les propositions qui, avec le blocage des amendements à la loi budgétaire « bloqués » par Meloni, finiraient par échouer.

Le dilemme des chiffres au sein de la commission sénatoriale du budget

La question des chiffres au sein de la commission sénatoriale du budget pèse alors sur l’approbation du budget. Le centre-droit compte 12 députés tandis que l’opposition en compte dix. Parmi les rangs de la majorité se trouve également le sénateur de Forza Italia et président de la Lazio Claudio Lotito, connu comme le roi des amendements. Et c’est justement le facteur Lotito auquel la majorité devra composer.



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