Manœuvre, de la baisse de la TVA au revenu de base : voici les nœuds qui restent à résoudre

Le Conseil des ministres, qui avait à son ordre du jour le vote de la loi de finances, est reporté. Pour le moment “seulement” pour quelques heures (actuellement le rendez-vous au Palazzo Chigi est fixé à 20h30). Mais le report suffit à confirmer les tensions plus ou moins latentes qui touchent la majorité, aux prises avec une loi de finances qui plus encore que par le passé laisse décidément peu de marge de manœuvre alors que les deux tiers des trente milliards de ressources mises à disposition sont destinés à contenir les factures coûteuses.

Le bras de fer de la baisse de la TVA sur les denrées alimentaires de base

D’où les difficultés avec la tentative d’affirmer au moins un “drapeau” sinon ses propres drapeaux. Comme celle sur la baisse de la TVA sur les denrées alimentaires de base – pâtes, pain et lait – demandée par Forza Italia et la Lega (“Ce serait une bonne chose” a dit Matteo Salvini) mais qui voit le parti du premier ministre, Fratelli d’Italie, parce que elle est considérée comme inefficace si l’objectif est d’atténuer l’érosion des revenus.

Le jeu sur l’impôt forfaitaire et les pensions

Sur la flat tax et les retraites, il semble cependant que Salvini se soit désormais résigné à porter le bénéfice de la flat tax aux entreprises jusqu’à 85 000 (et non 100 000) de chiffre d’affaires, tout comme le dépassement annoncé de Fornero s’arrêtera à 103 ( 41 ans de cotisations et au moins 62 ans) en attendant de généraliser dans les prochaines années le quota dit « 41 », non plus accompagné de l’obligation de données personnelles.

La réduction d’impôt

Même la soi-disant “trêve fiscale” sera calibrée sur les factures jusqu’à 1000 euros et pas plus, car jusqu’à ce seuil il en coûterait plus cher pour les recouvrer. Pourtant, rien de marquant et certainement très loin des promesses électorales. Même si déjà des tons très différents ont été notés parmi les alliés.

La prudence de Meloni et Giorgetti

Le « nous ferons ce qui peut être fait » l’avait déjà fait savoir Giorgia Meloni avant les élections du 25 septembre. Le Premier ministre continue de répéter qu’il s’agit d’un gouvernement législatif, qu’il y a “5 ans devant nous” et qu’il y aura donc du temps et un moyen d’honorer ces engagements. Une “prudence” récompensée par les marchés avec un spread en baisse et aussi par des taux certes affectés par le resserrement monétaire en cours mais pas par les craintes des choix du gouvernement italien. Après tout, outre Meloni, son ministre de l’Economie, la Ligue du Nord Giancarlo Giorgetti, prône “la prudence et la responsabilité”, qui l’avait déjà expliqué en face-à-face au chef de son parti quelques heures avant le meeting au Palazzo Chigi avec la majorité des chefs de groupe.



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