Manifestation contre le projet d’initiative populaire qui veut obliger les femmes à écouter les battements du cœur du fœtus pour avorter. Mais aussi recueillir des signatures en faveur d’un projet de loi qui protège plutôt l’autodétermination reproductive. La bataille de Libera di Abortire


« LEle médecin qui procède à l’examen précédant l’interruption volontaire de grossesse en application de la présente loi, est obligé de montrer, au moyen de tests instrumentaux, à la femme qui envisage d’avorter, l’enfant à naître qu’elle porte dans son ventre et de lui faire écouter les battements de son cœur». Introduire cette énorme petite phrase dans l’article 14 de la loi 194 du 22 mai 1978, alinéa 1-bis, tel est l’objectif du projet de loi d’initiative populaire intitulé, justement, Un coeur qui bat.

Luciana Littizzetto et la lettre à Maurizio Gasparri sur l'avortement : « La loi 194 appartient à toutes les femmes »

Un coeur qui bat. La collecte de signatures contre la collecte de signatures anti-avortement

Réalisée par quinze associations anti-choix, la collecte de signatures a obtenu le soutien des premiers citoyens de Manfredonia et Grosseto, qui ont fait connaître la collecte de signatures anti-choix sur leurs pages institutionnelles. Et aussi de VI Municipalité de Rome qui a publié un message sur la page Facebook officielle invitant les gens à participer. Contre ça « violence de la part des institutions » pour promouvoir la collecte de signatures sans choix cet après-midi, jeudi 16 novembre, une manifestation a été organisée devant le siège de la VIe Commune de Rome (via Fernando Conti, 97). «Pour en dire assez sur cette ingérence dans nos corps et, en même temps, donner la possibilité aux citoyens de signez notre projet de loi pour protéger l’autodétermination reproductive et garantir un avortement libre et sûr», ont expliqué Giulia Crivellini, trésorière de Radicali Italiani et Vittoria Loffi, coordinatrice du réseau Libera di Abortire.

Free to Abort, le projet de loi pour l’autodétermination reproductive

projet de loi d’initiative populaire pour Avorter Librement (tu peux signer ici) prévoit la reconnaissance de l’avortement comme véritable droit reproductif. La possibilité d’avorter sans obstacles ni limitations jusqu’à la 14e semaine de l’âge gestationnel réel. La liberté de choisir entre la méthode chirurgicale et pharmacologique sans conditionnement. Surmonter l’objection de conscience. Formation continue et mise à jour du personnel médical impliqué. Le renforcement complet des centres de conseil.

L’obligation pour tous les établissements publics et privés affiliés de garantir le service d’interruption volontaire de grossesse. Protection de l’accès aux services IVG pour les personnes issues de l’immigration. Informations laïques, scientifiques et institutionnelles sur les voies d’accès aux interruptions de grossesse disponibles par les voies ministérielles. Protection de la vie privée de la personne enceinte tout au long du processus d’avortement.

Qu’est-ce qui n’est pas permis de souffrir lorsque l’on choisit d’avorter ?

L’association a également rédigé un Vade mecum pour savoir ce que vous pouvez faire si vous décidez d’avorter et ce que vous ne pouvez pas subir. Au moins aujourd’hui. Si la loi d’initiative populaire était votée, la situation changerait radicalement. Selon la législation en vigueur, l’échographie n’est en effet absolument pas une étape obligatoire pour l’IVG. Même si les organisations qui promeuvent l’amendement de la loi 194 parlent simplement de vouloir sensibiliser davantage à l’interruption de grossesse, il est clair qu’un cœur qui bat naît dans la conviction qu’écouter les battements de cœur change certainement l’esprit de ceux qui ressentent ces battements de cœur sur leurs genoux.

Une loi similaire existe dans Hongrie. Alors que plusieurs États américains, comme le Texas, ont adopté ce que l’on appelle le «facture de battement de coeur», promue par l’association Faith2Action, fondée par la militante anti-avortement Janet Porter. Ici, si les battements du cœur se font sentir, soit vers six semaines, l’avortement est interdit. Indiquer.

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