Après l’élection présidentielle aux Philippines, des centaines de militants des droits de l’homme et d’étudiants ont manifesté devant le bureau de la Commission électorale du COMELEC à Manille. Ils accusent le gouvernement de fraude électorale et refusent de reconnaître la victoire du fils du dictateur Ferdinand « Bongbong » Marcos Junior, qui était attendu après un décompte officieux.
Les manifestants portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, « COMELEC, incompétent, poursuivez ! et « Lutte contre la fraude électorale ». Le slogan « Le peuple, la nation, maintenant résistez » a été scandé à haute voix. La police est intervenue et a dispersé la manifestation.
Selon des observateurs, des milliers de citoyens n’ont pas pu voter lundi en raison de dysfonctionnements au niveau des machines qui comptent les votes. Dans certaines circonscriptions, les électeurs sont restés toute la nuit à l’extérieur des bureaux de vote – souvent en vain – en attendant que les machines soient réparées ou remplacées. La Commission électorale du COMELEC a ignoré les appels à prolonger l’élection et a souligné que le nombre de machines défectueuses était faible.
Selon le décompte non officiel des résultats des élections, Marcos Junior a reçu près de deux fois plus de voix que son principal rival, la chef de l’opposition Leni Robredo. La colistière de Marcos Junior était Sara Duterte-Carpio, la fille du tristement célèbre président sortant Rodrigo Duterte. « Les deux ensemble représentent la pire forme de politique et de gouvernance traditionnelles dans l’histoire de notre pays », a déclaré le groupe de défense des droits humains Karapatan. « Nous appelons le peuple philippin à dénoncer ce tandem effrayant et à défendre les droits du peuple philippin et contre l’oppression. »
Résultats officiels
Les résultats officiels, annoncés par le Congrès, ne sont pas attendus avant quelques semaines.
Mais il est presque certain que la dynastie Marcos assiégée reviendra au pouvoir après 36 ans. Le tristement célèbre régime de Ferdinand Marcos et de sa femme Imelda a duré de 1965 à 1986 et s’est fait un nom avec des meurtres, des vols et la disparition d’opposants politiques.
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