Manifestation à Groningen de Vismarkt à Noorderplantsoen : la fête du travail est désormais la journée contre l’oppression sur tous les fronts

C’était une illustration de la manifestation du 1er mai à Groningue. Après le dernier discours dans le dôme musical de la Noorderplantsoen Bella Ciao, et non de De Internationale, la chanson classique de la lutte ouvrière a retenti dans les haut-parleurs.

Cette chanson partisane italienne a gagné du terrain au cours des dernières décennies en tant qu’arme vocale contre l’oppression de toute nature. Grâce à la renommée supplémentaire de la série Netflix La casa de papel la chanson est devenue encore plus largement applicable et reconnaissable comme une chanson de protestation contre tout.

La manifestation de Groningen portait toujours sur le socialisme contre le capitalisme, mais c’était beaucoup plus large que cela. N’exagérez pas quand il s’agit de «beaucoup», car plus d’une centaine de participants n’étaient pas d’humeur pour cette journée classique.

Jour de la grève déclarée contre le syndicat

La fête du travail était déjà remplie de tragédie à l’avance. Cette fois, c’est le jour où les salariés du syndicat FNV ont décidé de prendre les armes contre leur propre fédération le lendemain. Une grève, donc, pour plus de salaires de la part du syndicat qui réclame partout plus de salaires pour ses membres. Assez ironique, et en même temps désolé pour l’image.

La fête du Travail, invention américaine du XIXe siècle, n’a jamais eu la même signification aux Pays-Bas qu’ailleurs. Presque toute l’Europe est libre le 1er mai, nous non. C’est en partie, mais pas dès le départ, inspiré par le jour de la reine et plus tard le jour du roi avant, plus les 4 et 5 mai après, des journées spéciales qui se sont resserrées le 1er mai.

Depuis la disparition du communisme, le socialisme qui s’attarde un peu, et le chavirement de la social-démocratie, l’avenir des célébrations du 1er mai réside peut-être dans la variante qui s’est réunie lundi en fin d’après-midi au Vismarkt. Non plus la languissante fête du travail, mais une journée de protestation contre l’injustice en tout. Ainsi, contre l’oppression des esclaves caissiers, contre la compression des propriétaires de sommeil, pour les droits des homosexuels, etc.

L’anticapitalisme reste le dénominateur commun

Le groupe de manifestants avait certainement un dénominateur commun, étant donné le slogan qui résonnait sans cesse pendant la marche vers la Noorderplantsoen. « A-Anti-Antikapitalista ! » Pas un slogan néerlandais, ce qui était également logique, car le cortège était de composition très internationale, avec un seul drapeau cubain et pourtant aussi un marteau et une faucille. Le cortège a traversé Oude Kijk dans ‘t Jatstraat, traversé Lopende Diep et Spilsluizen et traversé Nieuwe Ebbingestraat jusqu’au parc. Dans, comme souvent, une ambiance de démonstration presque festive.

Mayday était le parapluie pour les nombreuses organisations extra-parlementaires qui avaient adhéré. Littéralement peut-être ‘May Day’, mais à l’origine dérivé du français ‘ m’aidez ‘ ou ‘aidez-moi’. Et il y a eu des discours contre l’oppression des femmes, contre l’exploitation des étudiants qui travaillent, contre leur logement minable, contre les patrons du RUG qui ont brisé une occupation au lieu de garantir la sécurité du personnel et des étudiants.

Casier judiciaire du Nord

Il y avait une table avec des publications contre l’oppression palestinienne, les International Socialists ont défendu le mouvement gay en paroles, banderoles et écrits, on parlait de la misère climatique qui allait de pair avec le gâchis capitaliste. Et il y avait de la nourriture végétalienne. Avec entre les tables d’information aussi des anarchistes avec leurs Casier judiciaire du Nord . Comme un clin d’œil à la presse bourgeoise, dans la lignée de ce qui fut autrefois le mouvement des squatters.



ttn-fr-45