Maintenant oui, la Seine devrait être suffisamment propre pour la baignade


En date du : 4 juillet 2024, 20h20

A trois bonnes semaines du début des Jeux olympiques de Paris, la qualité de l’eau de la Seine devrait désormais être suffisante pour y organiser les compétitions comme prévu.

La qualité de l’eau s’est désormais améliorée et répond aux normes européennes, selon le rapport établi par la ville et la région pour la semaine du 24 juin au 2 juillet, comme l’ont rapporté les médias français.

La semaine précédente, la qualité de l’eau était insuffisante en raison des fortes précipitations et des basses températures. Cependant, les organisateurs olympiques ont toujours souligné qu’ils s’attendaient à une bonne qualité de l’eau dès que le temps estival avec des températures élevées et moins de pluie prendrait le dessus. Car à des températures plus élevées et à un niveau d’eau plus bas dans la Seine, les agents pathogènes se décomposent plus rapidement.

Milliard d’investissement dans la qualité de l’eau

Afin d’améliorer la qualité de l’eau du fleuve en vue des Jeux et à long terme, environ 1,4 milliard d’euros ont été investis dans les stations d’épuration et le système d’égouts de la région parisienne. Il s’agit notamment d’un bassin de rétention récemment mis en service. En cas de fortes pluies, cela peut empêcher le rejet des eaux usées dans la Seine, ce qui était pratiqué auparavant dans de telles conditions météorologiques.

L’entraîneur national de natation Bernd Berkhahn espère que les courses olympiques en eau libre se dérouleront dans la Seine parisienne malgré d’éventuels problèmes de qualité de l’eau. « La course sur la Seine est un grand défi par son exigence. Il faut beaucoup d’efforts pour se préparer à l’entraînement. J’espère que ces efforts n’ont pas été vains. »dit Berkhahn. « Bien sûr, j’aimerais aussi vivre la course dans cette atmosphère. » L’entraîneur national de longue distance Berkhahn entraîne, entre autres, le champion olympique en eau libre Florian Wellbrock et le médaillé de bronze de la Coupe du monde Oliver Klemet.

Flux toujours problématique

Outre la contamination par des agents pathogènes, qui posait problème jusqu’à récemment, le courant est actuellement trop fort, selon Berkhahn. « Pour l’instant, un rejet dans la Seine ne serait pas possible car la vitesse actuelle est de deux mètres par seconde. On peut descendre rapidement, mais on ne peut pas revenir en arrière. »dit Berkhahn.

Au cas où les conditions ne seraient pas suffisantes, Berkhahn souhaiterait une alternative aux compétitions en eau libre. « Les organisateurs devraient définitivement avoir un plan B », il a dit. Les organisateurs olympiques avaient pourtant souligné à plusieurs reprises qu’il n’y avait pas d’alternative à la tenue des compétitions dans la Seine. Les courses de dix kilomètres sont programmées le 8 août (femmes) et le 9 août (hommes).

Bach à WDR : « Le triathlon peut devenir duathlon »

« Il y a une règle en triathlon selon laquelle on fait ensuite un duathlon sans nager », a déclaré Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), mardi 3 juillet 2024, à WDR. « Nous devons accepter cela, même s’il y a d’autres idées sur la façon dont nous pourrions le faire, mais c’est juste la règle sur laquelle les athlètes ont accepté. »

Il existe d’autres possibilités dans la natation en eau libre, a déclaré Bach en marge du CHIO d’Aix-la-Chapelle. « Le bassin d’aviron pourrait également être envisagé ici. »

Les compétitions tests de triathlon d’août 2023 se déroulaient déjà sous forme de duathlons en raison de la mauvaise qualité de l’eau. Le programme comprenait deux parcours de course à pied de 0,9 kilomètres et 1,8 kilomètres ainsi que 5,8 kilomètres de vélo.



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