L’expert de la défense Ko Colijn donne aux Néerlandais un aperçu des conflits armés depuis près de cinquante ans. Pour NU.nl, il suit la bataille en Ukraine et répond à vos (et aux nôtres) questions. Cette fois, il répond aux déclarations du commandant en chef ukrainien.
De oorlog in Oekraïne draaide de afgelopen twee weken vooral om de woorden ‘positional war’, oftewel een ‘hopeloze patstelling’. Deze woorden van de Oekraïense opperbevelhebber Valery Zaluzhny waren te lezen in het blad The Economist en gaven een uitzichtloos beeld van de oorlog.
Het Oekraïense tegenoffensief is inmiddels vijf maanden aan de gang en heeft volgens Zaluzhny een armzalige 17 kilometer terreinwinst opgeleverd. Tegelijkertijd kan Rusland zes vierkante kilometer rondom een verpulverd Bakhmut bijschrijven. Een maandenlange, allesverwoestende strijd lijkt zich nu te herhalen bij Avdiivka, waar Zaluzhny voorlopig geen doorbraak verwacht.
Ik ben geen Oekraïens opperbevelhebber, maar ben wel zo vrij om een flink aantal vraagtekens bij deze uitspraken te zetten. Denk aan het bewust verspreiden van (des-)informatie. Oorlog voeren gebeurt ook psychologisch, door de tegenstander zand in de ogen te strooien en te laten geloven dat hij succes heeft. Zaluzhny is de volgende dag niet op staande voet ontslagen en heeft misschien nog wat trucjes achter de hand.
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Les déclarations peuvent être un appel à l’attention
Nous pouvons également considérer ces déclarations comme un appel à l’attention. L’indignation en Occident a radicalement changé par la guerre à Gaza. Zaluzhny envoie peut-être également un signal astucieux aux États-Unis. Le plus grand donateur de l’Ukraine est confronté à une menace imminente fermer, ce qui met en danger de nouvelles dépenses de guerre. Le président Joe Biden souhaite continuer à aider Kiev, mais les sénateurs sont réticents.
Il appartient à Zaloujny de faire comprendre que l’Ukraine a encore besoin de ces dépenses. Surtout depuis le candidat à la présidentielle Donald Trump (lire : bluffer) crie depuis les coulisses qu’il peut mettre un terme à la guerre en Ukraine en un jour en appelant le président russe Vladimir Poutine. Cela alimente ce genre de sentiments.
Zaloujny ignore donc les succès de l’Ukraine, par exemple ceux dans le bassin du Donets. Celles-ci ne sont pas très brillantes, mais les Russes gaspillent actuellement beaucoup de monde et de puissance de feu dans des villes relativement sans importance. Cela perturbe la planification russe : les troupes d’élite doivent être déplacées à la dernière minute et ailleurs, la défense contre l’artillerie à longue portée arrive trop tard.
Le plus grand succès, à savoir la traversée du Dniepr et l’éventuel retrait des Russes, n’était même pas connu au moment de l’entretien.
Zaloujny ne mentionne pas non plus la cible principale
Zaluzhny n’a pas non plus mentionné la cible principale de l’Ukraine ; la reconquête de la péninsule de Crimée et l’éventuelle avancée vers la mer d’Azov. Ils rendent déjà la vie misérable aux Russes, grâce aux missiles Storm Shadow et Scalp venus d’Europe. Les Russes ne peuvent plus compter sur le pont terrestre de Kertch et les navires céréaliers quittent à nouveau les ports ukrainiens.
Les livraisons de missiles ATACM portent également leurs fruits. Ces missiles peuvent atteindre des cibles russes jusqu’à 300 kilomètres et étaient initialement… non livrés à cause de la longue portée. Mais Début septembre Biden a quand même changé de tactique. Cela a entraîné la destruction d’un grand nombre d’hélicoptères russes en octobre.
Mais Zaloujny ignore tous ces succès. Il doit également continuer à faire pression pour obtenir du soutien. Par exemple, la formation des pilotes ukrainiens vient de commencer, mais il faudra encore au moins un an pour voler au-dessus du champ de bataille.
Les Russes réussissent également
Enfin, l’Ukraine et Zaloujny semblent déjà prendre en compte une nouvelle vague d’agression aérienne russe cet hiver. Après tout, les Russes connaissent également du succès. Ils disposent de meilleurs drones, avec lesquels ils peuvent voir l’Ukraine arriver plus tôt. Ils se sont également retranchés dans des tranchées, derrière des champs de mines, avec une supériorité aérienne. Ce qui est particulièrement décisif, c’est la « masse » des Russes. Cela rend parfois l’Ukraine et Zaluzhny pessimistes.
Le commandant en chef ukrainien n’a prêté aucune attention à la boue, ce qui a rendu pratiquement impossible la poursuite des combats l’hiver dernier. Le front de l’Est ne bougera pas beaucoup, mais l’Ukraine a déjà annoncé qu’elle poursuivrait les combats.
Cela imposera aux Russes une campagne d’interdiction. C’est le jargon militaire du bombardement des lignes de ravitaillement (par voie aérienne), pour lequel Kiev dispose désormais des missiles de croisière et des drones adéquats. La Russie est de plus en plus capable d’intercepter ces projectiles, mais reste totalement sans défense face à ces attaques. Un « silence » relatif est attendu sur le front terrestre, mais l’Ukraine fera donc encore plus pression pour la fourniture de systèmes anti-aériens occidentaux supplémentaires.