Macron qualifie l’attaque au couteau en France de « terrorisme islamiste barbare », la police empêche une deuxième attaque


Vers 11 heures du matin, une attaque au couteau a eu lieu au lycée Gambetta, dans la ville française d’Arras, dans le nord du pays. Un enseignant a été tué dans l’attaque et deux autres ont été grièvement blessés, dont l’un est dans un état critique. Parmi les blessés figurent un agent de sécurité et un enseignant de l’école.

Des images circulant sur les réseaux sociaux montraient un homme brandissant un couteau dans un parking. Plusieurs passants ont tenté de reprendre le contrôle de la situation.

Selon la police, l’enseignant assassiné avait été poignardé à la gorge et à la poitrine. La victime était une professeure de français de l’école, a précisé la secrétaire générale du Snes-FSU, Sophie Vénétitay. Selon une autre source policière, il n’y a pas eu de victimes parmi les étudiants.

Police et secours à l’école d’Arras.Image PA

Martin Dousseau, professeur de philosophie, a été témoin de l’agression et décrit ce qu’il a vécu : « Il a agressé un membre du personnel de la cantine. Je voulais descendre et intervenir. Il s’est tourné vers moi, m’a poursuivi et m’a demandé si j’étais professeur d’histoire. Je pense qu’il cherchait un professeur d’histoire. Nous nous sommes barricadés et ensuite la police est arrivée.

Tchétchène de 20 ans

Selon la police, le suspect est un Tchétchène qui était surveillé par les services de sécurité et a été contrôlé hier. L’homme de 20 ans était un ancien élève de l’école, est de nationalité russe et réside en France depuis 2008, selon la police. Il possédait une « puce S », ce qui signifie que les services de sécurité français le surveillaient pour radicalisation.

Selon la chaîne d’information française BFMTV, le suspect aurait crié « Allahu akbar » lors de l’attaque. Le président français Emmanuel Macron, qui s’est rendu cet après-midi dans l’école en question, a déclaré lors de sa visite que l’attaque était le résultat d’un « terrorisme islamiste barbare ». Selon Macron, l’enseignant assassiné a tenté de protéger les autres et « a sans aucun doute sauvé de nombreuses vies ». Le président a également déclaré que la police avait déjoué vendredi une attaque ailleurs en France, sans donner plus de détails.

« Renforcer la sécurité dans les écoles »

Le ministre de l’Éducation Gabriel Attal et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sont également arrivés sur place. Attal a demandé aux autorités scolaires de « prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité dans toutes les écoles de France ».

Le Parquet national chargé de la lutte contre le terrorisme a ouvert une enquête sur les circonstances de cette attaque au couteau. Le frère de l’agresseur aurait également été arrêté, rapportent plusieurs médias français.

Samuel Paty

Cette attaque intervient près de trois ans après le meurtre du professeur de français Samuel Paty, qui montrait des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. Il a été décapité par un Tchétchène radicalisé le 16 octobre 2020 à Paris, à proximité de l’école où il enseignait. L’agresseur a été abattu par la police après le meurtre.

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