Macron promet de nouvelles réductions d’impôts alors qu’il lance sa candidature à la réélection


Emmanuel Macron a officiellement lancé sa campagne pour sa réélection à la présidence française avec la promesse de nouvelles réductions d’impôts et d’investissements supplémentaires dans de nouvelles industries, alors que l’Europe est confrontée aux implications de l’invasion russe de l’Ukraine.

« Depuis cinq ans, nous avons fait face à de nombreuses épreuves : terrorisme, pandémie, retour de la violence, guerre en Europe », écrit-il dans une lettre au peuple français publiés dans les journaux régionaux avant la date limite du vendredi soir. « Rarement la France a été confrontée à une telle accumulation de crises. »

Macron, qui est en tête dans les sondages d’opinion et qui devrait actuellement battre ses principaux rivaux lors des élections à deux tours d’avril, a fait un lancement de campagne délibérément discret.

Une grande réunion publique prévue à Marseille ce week-end pour relancer sa candidature a été reportée alors que Macron poursuit une ronde frénétique de diplomatie téléphonique destinée à convaincre le président russe Vladimir Poutine de mettre fin à son attaque contre l’Ukraine voisine.

Le centriste Macron, qui a balayé les partis traditionnels de gauche et de droite pour remporter les élections de 2017, a présenté une plate-forme pour un second mandat qui suggérait qu’il continuerait à poursuivre les réformes économiques qu’il avait entamées au cours de ses cinq premières années.

Ils sont conçus pour promouvoir l’investissement dans de nouveaux secteurs de l’économie tels que les batteries de véhicules électriques, alléger les charges bureaucratiques et fiscales des entreprises et inciter les gens à travailler plutôt que de dépendre du généreux système de sécurité sociale français.

« Il n’y a pas d’indépendance sans force économique », a-t-il écrit. « Il va donc falloir redoubler d’efforts et poursuivre la baisse des impôts qui pèsent sur le travail et la production. »

Le point de vue de Macron sur la nécessité pour l’Europe de renforcer sa souveraineté économique et stratégique face aux superpuissances rivales a été renforcé par les événements de la semaine dernière en Ukraine et en Russie ainsi que par l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les chaînes d’approvisionnement mondiales .

Dans sa lettre, Macron s’est vanté que son administration avait commencé à créer de nouveaux emplois industriels après un long déclin, à réduire le chômage à son plus bas niveau depuis 15 ans, ainsi qu’à réduire les impôts et – avant la pandémie – les déficits du secteur public.

« Tout cela nous a donné de la crédibilité et nous a permis de convaincre nos voisins de commencer à construire une Europe puissante, capable de se défendre et de changer le cours de l’histoire », a-t-il écrit en clin d’œil aux annonces dramatiques de l’Allemagne concernant des dépenses de défense beaucoup plus élevées et une plus grande politique étrangère vigoureuse.

La France occupe actuellement la présidence tournante de l’UE à 27 qui, avec ses alliés, a imposé des sanctions économiques sévères à la Russie et aux associés de Poutine. L’Europe de l’Ouest, fortement dépendante de la Russie pour ses approvisionnements en gaz naturel, se prépare à l’impact économique de la hausse des prix de l’énergie et des problèmes logistiques pour l’industrie.

La guerre en Ukraine a éclipsé les campagnes électorales des rivaux de Macron, dont Marine Le Pen et Eric Zemmour, les deux candidats d’extrême droite qui étaient favorables à Poutine avant la guerre et s’étaient concentrés sur ce qu’ils considéraient comme la menace de l’immigration musulmane. Egalement en lice Valérie Pécresse, candidate conservatrice, et Jean-Luc Mélenchon de l’extrême gauche.



ttn-fr-56