Le président français Emmanuel Macron a nommé l’ancien commissaire européen et négociateur du Brexit pour l’UE, Michel Barnier, au poste de Premier ministre, clôturant deux mois de consultations. L’Elysée l’a annoncé, précisant que Macron avait demandé au nouveau Premier ministre de « former un gouvernement de coalition au service du pays ».
« Cette nomination intervient après une série de consultations sans précédent au cours de laquelle, conformément à son devoir constitutionnel, le président a assuré que le Premier ministre et le nouveau gouvernement respecteraient les conditions pour être aussi stables que possible et auraient la possibilité de former une coalition plus large. », souligne la note.
La nomination de Barnier, 73 ans, fait suite à des semaines d’efforts intenses déployés par Macron et ses collaborateurs pour trouver un candidat capable de constituer des groupes de partisans au Parlement et de survivre aux éventuelles tentatives des opposants de Macron de renverser rapidement le nouveau gouvernement de Barnier. va maintenant se rassembler et diriger.
« Nous serons très attentifs au projet qu’il présente et nous veillerons à ce que les aspirations de nos électeurs, qui représentent un tiers de la population française, soient écoutées et respectées. » C’est ainsi que Marine Le Pen a commenté la nomination de Barnier comme nouveau Premier ministre sur les réseaux sociaux. « Michel Barnier semble répondre au moins au premier critère que nous avons demandé », a-t-il ajouté, « à savoir celui d’une personne respectueuse des différentes forces politiques et capable de s’adresser au Rassemblement national (RN), qui est le groupe le plus nombreux à l’Assemblée nationale. » .
« Après une attente interminable, indigne d’une grande démocratie, nous prenons acte de la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre d’Emmanuel Macron. » C’est ce qu’écrit le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella dans un post sur les réseaux sociaux. « Les 11 millions d’électeurs du Rassemblement National méritent le respect : c’est notre première demande », a-t-il ajouté, « nous jugerons son discours de politique générale, ses décisions budgétaires et ses actions sur la base des preuves ». Nous exigerons que les principales questions urgentes pour les Français – pouvoir d’achat, sécurité et immigration – soient enfin abordées et nous réservons tous les outils politiques pour agir si cela n’arrive pas dans les semaines à venir. »