Macron en tête des élections françaises, mais Le Pen est sur ses talons

L’actuel président français Emmanuel Macron a remporté la majorité des voix au premier tour avec 28 %, bien que Marine Le Pen (Front National) le suive de près avec 23 %.

La gauche radicale Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) occupe la troisième place avec 20 %, le nouveau venu de la droite radicale Éric Zemmour (Réconquête) obtient 7 % et la conservatrice Valérie Pécresse (Les Républicains) 5 %.

Jusqu’à récemment, peu s’attendaient à une bataille aussi passionnante entre Macron et Le Pen. Au début de la guerre contre l’Ukraine, peu de choses semblaient s’opposer à un nouveau mandat pour Macron. Macron a à peine eu le temps de faire une campagne électorale et la guerre lui a permis de s’imposer comme l’homme d’État et le leader européen qu’il veut si désespérément être. De cette façon, il a également pu bénéficier de «l’effet de ralliement autour du drapeau»: l’augmentation de la confiance des citoyens envers le chef du gouvernement en temps de crise.

Pouvoir d’achat

Ces dernières semaines, Marine Le Pen a réalisé un remarquable rattrapage dans les sondages. Les hausses de prix consécutives à la guerre en Ukraine ont fait du pouvoir d’achat le thème électoral en France, et c’est ce que Le Pen a réussi à attirer le plus. En tant que « candidat pouvoir d’achat », elle sillonne les villages en promettant aux ouvriers, pêcheurs et autres Français touchés par le prix du pétrole de « rendre leur argent », en proposant par exemple de baisser les taxes sur les produits de première nécessité et l’énergie.

Avec une concentration totale sur le pouvoir d’achat et l’arrivée du plus radical Zemmour, son challenger de droite, les opinions de Le Pen sur des questions comme l’immigration ont également reçu moins d’attention que lors des élections précédentes.

Par exemple, Macron est tombé dans les sondages de plus de 30 % au début de la guerre d’Ukraine à environ 26 %. Avec les résultats actuels, cela promet d’être au coude-à-coude au second tour, les électeurs devant choisir entre les deux candidats restants.

Le Pen pourra peut-être compter sur une grande partie des électeurs d’Éric Zemmour. Selon un sondage réalisé par l’agence de recherche Ipsos, un cinquième des électeurs de Mélenchon et un quart des électeurs du conservateur Pécresse iraient également dans le camp Le Pen.

Cela dépendra donc principalement du nombre de personnes capables de persuader les deux candidats d’aller aux urnes. Beaucoup de Français se moquent des élections. Selon les premiers résultats, 25 à 26,5 % des électeurs ne se sont pas présentés. C’est plus qu’en 2017, où 22 % des Français n’avaient pas voté. À l’approche des élections, Macron a déjà mis en garde contre un scénario de Brexit, dans lequel un grand groupe de personnes restant chez elles pourrait conduire à un résultat imprévisible.

Le second tour, auquel ne participent encore que les deux candidats ayant obtenu le plus de voix au premier tour, aura lieu le 24 avril.



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